Les militaires français et maliens annoncent qu’à l’issue d’une opération spéciale dans le centre du Mali, cent djihadistes ont été tués ; d’autres combattants capturés et du matériel saisi.
L’opération « Eclipse », menée du 2 au 20 janvier par la force française « Barkhane » et l’armée malienne a fait une centaine de morts dans le camp djihadiste. L’opération s’est déroulée dans le centre du Mali. « Une vingtaine [de djihadistes ont été] capturés, ainsi que plusieurs motos et matériels de guerre saisis » a déclaré l’armée malienne.
Au Mali, il s’agissait d’évacuer le secteur Douentza-Hombori-Boulkessi, une région de forêts clairsemées et de brousses surplombées d’un massif rocheux, où sont installés des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida. GSIM n’est pas le seul groupe djihadiste sévissant dans la région ; d’autres groupes, liés à l’organisation Etat islamique (EI), sont présents dans la région.
La France a envoyé 5100 hommes pour combattre les djihadistes au Sahel. L’armée française est déployée depuis 2013 aux côtés des armées du G5 Sahel. Les zones maîtrisées par les djihadistes demeurent dangereuses en dépit des succès des armées française et malienne.
En décembre, trois soldats français ont trouvé la mort, suite à une attaque revendiquée par
GSIM, et six soldats maliens ont été tués le week-end dernier, lors d’attaques nocturnes contre les deux camps militaires de la zone, à Boulkessy et Mondoro. La riposte de la coordination franco-malienne avait fait « une trentaine de morts côté terroristes », selon Bamako.
Le sommet de N’Djamena qui doit se tenir les 15 et 16 février doit permettre de faire le bilan des opérations. Le sommet se tient un an après celui de Pau, où les dirigeants français et sahéliens avaient décidé d’intensifier la lutte dans la zone des « trois frontières ». Il doit permettre de faire le point sur l’engagement français. Le président français Emmanuel Macron a prévenu qu’il souhaite « ajuster les efforts » français dans la région.
Paris a mis ainsi en avant Paris la nouvelle force Takuba, un groupement de forces spéciales européennes chargé d’accompagner l’armée malienne au combat.
Source : Le Monde Afrique