La Banque mondiale évalue à 2,7% la croissance en Afrique subsaharienne pour l’année 2021. Et quelques pays se détachent nettement avec des perspectives prometteuses.
La Banque mondiale vient de publier ses prévisions en termes de perspectives économiques mondiales. Et les données sont optimistes pour l’Afrique subsaharienne.
« Alors que la reprise de la consommation privée et de l’investissement devrait être plus lente que prévu précédemment, la croissance des exportations devrait s’accélérer progressivement, en ligne avec le rebond de l’activité parmi principaux partenaires commerciaux. […] Les attentes d’une reprise lente en Afrique subsaharienne reflètent des flambées persistantes de COVID-19 dans plusieurs économies qui ont inhibé la reprise de l’activité économique »précise l’étude de la Banque mondiale.
Certains pays pourraient plus particulièrement tirer leur épingle du jeu à en croire l’institution. Les indicateurs de croissance sont loquaces. Ainsi la Côte d’Ivoire (1,8% à 5,5%), le Kenya (-1% à 6,9%), Bénin (2% à 5%) ou encore le Cap-Vert (-11% à 5,5%)
Les experts économiques de l’institution sont confiants quant à la hausse attendue des prix internationaux pour les pays exportateurs de produits agricoles. L’optimisme est moins marqué en ce qui concerne les exportateurs de pétrole. Ceux-ci attendent une potentielle remontée des cours sur les marchés internationaux.
La situation devrait être très difficile pour les pétroliers d’Afrique centrale. La récession demeure d’actualité en Guinée Equatoriale (-9% à -2,8%), République du Congo (-8,9% à -2%).
Le tourisme est également un secteur porteur, qui attend patiemment l’accès aux vaccins pour pouvoir bénéficier de l’embellie. Les experts de la Banque mondiale sont également optimistes en la matière, convaincus de la reprise des vols internationaux en 2021. Les pays tels Maurice, les Seychelles, le Cap-Vert… ont connu des contractions de leur PIB jusqu’à -15%, mais pourraient redémarrer très vite, au grès des attentes et besoins des populations en termes d’évasion.
La Banque mondiale précise toutefois dans ses prévisions que le déploiement des vaccins est une chose mais qu’il sera cependant nécessaire de davantage promouvoir l’investissement, et de débloquer les financements pour permettre aux économies de redémarrer dans un contexte global encore fragile.
Source : La Tribune Afrique