Le Bénin, pays stable politiquement s’apprête à rejoindre les deux pays performants que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, grâce à son économie réformée efficacement.
Le Bénin se situe dorénavant dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires. La croissance est solide (6,4%) et demeure la première des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Ainsi le Bénin voit les effets positifs des réformes entreprises et commence à mesurer les premières retombées de son train de réformes, issues du plan d’action gouvernemental (PAG).
Cependant les défis du pays sont encore nombreux notamment en matière énergétique et de diversification économique.
Le PAG est destiné à réformer l’État en profondeur afin que, notamment, les investisseurs privés aient confiance dans la solidité du pays.
En effet le secteur privé est considéré comme le levier principal du développement du pays via l’investissement et la création d’emplois. L’objectif du gouvernement est clair : financer progressivement la rationalisation de l’État sur les fonds propres du pays, tout en s’affranchissant progressivement des aides publiques internationales.
Dès lors une cinquantaine de réformes ont été lancées par le gouvernement. Les réformes ont un objectif commun : la rationalisation de l’appareil d’Etat pour permettre que celui-ci devienne un pôle régional d’activité économique, , accès à l’eau et à l’électricité, clarification des procédures de permis de construire, rationalisation de la politique fiscale (collecte impôts), simplification des procédures de commerce transfrontalier (guichet unique pour les opérations), accès au crédit et aux marchés publics, bancarisation, etc.
Ces réformes sont menées selon des mots d’ordre rigoureux : simplification des procédures, clarification juridique et digitalisation des opérations.
La stratégie du gouvernement est d’orienter les investissements vers le secteur primaire afin de financer sa transformation technologique et logistique, mais aussi la filière de transformation. L’industrie transformative fait l’objet d’un enjeu crucial, car indispensable pour apporter de la valeur ajoutée aux produits agricoles nationaux tout en rendant la filière moins dépendante des cours internationaux. L’économie du Bénin dépend encore trop largement de l’agriculture (70% du PIB), et reste toujours peu industrialisée.
Sur le volet infrastructure, les efforts se portent également sur les infrastructures lourdes ; les routes ou la réfection du port de Cotonou. Il s’agit de faciliter la circulation des flux de capitaux et de marchandises.
De même le raccordement au réseau d’une nouvelle centrale a permis de faire passer le taux d’électrification de 46,6 à 55,1% entre 2015 et 2020.
Sur le plan sécuritaire, le Bénin apparaît équilibré en raison d’une répartition ethnique assez équilibrée ; et la permanence de conflits historique sous-régionaux moins aigues que dans le rift sahélien. Il n’existe pour le moment pas de risques sérieux de sécurité. Ceci s’ajoutant aux bons indicateurs économiques sont autant d’arguments rassurants pour les investisseurs internationaux.
Source : La Tribune Afrique