Les États-Unis ont officiellement retiré lundi 14 décembre 2020 le Soudan de leur liste noire des pays soutenant le terrorisme.
Pour débuter, un bref historique de la situation récente : le Soudan de l’ex-président islamiste, Omar el-Béchir plongea début 2018 dans une crise politique et sociale particulièrement alarmante, entrainant ainsi une inflation sur plusieurs produits de première nécessité. Les manifestations populaires dans les rues de la capitale furent donc légion contre la hausse de prix. Mais les arrestations aussi car les autorités locales multipliaient les interventions musclées.
Et cela, à destination de toutes les couches de la société soudanaise puisque des centaines de leaders politiques, d’activistes et de simples citoyens passèrent par la case prison… Avec les conditions de détention catastrophiques qui vont avec.
Pression accrue des Etats-Unis
En réaction, la Maison Blanche n’a pas caché son inquiétude sur cet épineux dossier alors que les Etats-Unis ont levé en octobre 2018 l’embargo pesant sur le pays. Donald avait donc toutes les nombreuses cartes en main pour faire pression sur le régime soudanais.
De son côté, Khartoum avait convaincu l’oncle Sam de lever les sanctions économiques à son égard après s’être “conformé aux cinq points d’une feuille de route établie par les Américains. A savoir la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, des hostilités au Darfour, au Nil-Bleu et au Kordofan du Sud. Mais aussi par une action renforcée en matière de lutte contre le terrorisme”
Rédemption
Au final, les USA ont formellement retiré lundi 14 décembre 2020 le Soudan de leur liste des pays soutenant le terrorisme. L’inscription sur cette liste empêchait les nations étrangères de commercer et d’investir dans le pays sous peine de sanctions.
Selon France 24,“les États-Unis avaient pris la décision d’inclure le Soudan dans sa liste noire après avoir accusé Omar el-Béchir d’entretenir des relations avec des “organisations terroristes”, notamment le réseau Al-Qaïda, dont le chef Oussama Ben Laden avait séjourné dans ce pays dans les années 1990″.
Logiquement, “cette nouvelle situation tant attendue par Khartoum, depuis la chute en avril 2019 d’Omar el-Béchir, devrait offrir une bouffée d’oxygène à l’économie de ce pays en plein marasme.”
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