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Afrique et Covid-19 ou comment « se préparer à la deuxième vague » - Tribune Ouest Afrique et Covid-19 ou comment « se préparer à la deuxième vague » - Tribune Ouest
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Afrique et Covid-19 ou comment « se préparer à la deuxième vague »

Alors que le niveau de contamination reste très faible sur le continent, les pays se préparent à affronter une deuxième vague. 

L’Afrique en cette période de pandémie mondiale semble montrer que le continent est moins atteint que le reste du monde. Neuf mois après l’apparition du Covid-19 en Afrique, le continent fait état de 1,95 million de cas signalés. Ce chiffre montre la faiblesse de la virulence en terre africaine, soit moins de 4 % des cas recensés dans le monde alors que le continent compte 17 % des habitants de la planète. Le taux de mortalité apparaît quant à lui, similaire à la moyenne mondiale (2,4 %).

Même si la fiabilité des chiffres reste une question en suspens, fort est de constater que les infrastructures ont résisté à l’afflux potentiel de patients atteints par le virus. « Nous avions renforcé nos dispositifs de prise en charge mais nulle part nous n’avons eu à faire face à un nombre important d’hospitalisations » déclare Isabelle Defourny, directrice des opérations de Médecins sans frontières.

La première vague de Covid-19 a atteint un pic fin juillet avant de décroître, puis se stabiliser en dessous de 7 000 cas par jour en septembre. Le dernier bilan hebdomadaire fait état d’un peu moins de 90 000 nouvelles contaminations. La deuxième vague est pourtant déjà là. Présente au nord de l’Afrique, notamment au Maroc et en Egypte. Mais ce ne sont pas les seuls pays touchés par cette nouvelle vague ; eu Kenya on constate une augmentation du taux de contamination et en Afrique du sud, les autorités restent vigilantes alors que le pays fut l’un des plus affectés par le Covid-19.

« Le continent peut être divisé en deux. Dans la moitié des pays, le nombre de contaminations continue de diminuer et dans l’autre, il augmente » indique Ngoy Nsenga, responsable de la réponse aux crises en Afrique à l’OMS. Certains, comme l’Angola, après avoir imposé un confinement dès le mois de mars à l’apparition des premiers cas, connaissent seulement leur première vague. Un retournement qui, pour le docteur Nsenga, s’explique comme partout par « un relâchement dans le respect des gestes barrières et une fatigue envers toutes les mesures de restriction subies depuis des mois ».

Comment expliquer que l’Afrique apparaisse moins touchée que les autres continents ? A Yaoundé, la directrice de l’Institut Pasteur, Elisabeth Carniel, se montre démunie pour identifier les raisons précises des résultats du continent africain. « Nous n’avons pas beaucoup avancé pour comprendre pourquoi l’Afrique évolue de manière différente. Au Cameroun, très peu de personnes ont dû être hospitalisées. Peu sont mortes. Le taux d’occupation des lits Covid est de 1 %. Le confinement a été peu respecté et aujourd’hui, tout le monde va à la messe ou participe à des rassemblements sportifs sans porter de masques. Quelque chose a protégé la population. Quoi précisément ? Je ne sais pas. »

Faute d’identifier les causes ou raisons, les autorités des différents pays doivent se montrer prudents à l’aube de l’arrivée d’une seconde vague.La Mutuelle panafricaine de gestion des risques ARC (African Risk Capacity) qui dispose déjà d’une expérience dans la gestion des fièvres hémorragiques et des méningites a ainsi lancé un projet : « Au début de la pandémie, nous avons utilisé des modèles américains avec des données chinoises pour essayer d’anticiper ce qui se passerait chez nous et cela a abouti à des estimations totalement surestimées. Avec un recul de neuf mois, nous commençons maintenant à avoir nos propres chiffres et nous devons construire des modèles qui reflètent nos réalités ».

Il s’agit de proposer aux gouvernements différents scénarios avec une panoplie de mesures plus ou moins ciblées en fonction de l’analyse de la situation. Par exemple, Amadou Bah, chef de projet de l’initiative pour ARC, à Johannesburg liste les indicateurs .

« Que se passe-t-il s’ils ferment les marchés, ou les écoles ? S’ils gèlent les factures d’électricité dans les villes pour aider les plus pauvres ? … Ce sont des questions auxquelles nous voulons pouvoir répondre pour que les dirigeants mesurent aussi l’impact socio-économique de leurs décisions »

Même si la situation est moins critique qu’en Europe par exemple, Ngoy Nsenga déclare demeurer mobilisé sur le sujet : « Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette situation qui de loin peut paraître maîtrisée. Il faut continuer à faire baisser le nombre de contaminations même là où elles sont très faibles. Des efforts ont été accomplis pour renforcer nos infrastructures sanitaires mais elles restent fragiles pour faire face à un choc important ».

Source : Le Monde Afrique

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