Bien que seuls 16% des Gambiens utilisent actuellement les réseaux sociaux, l’avenir politique du pays pourrait bien se jouer en ligne. Et pour cause, les heureux élus font partie de la sphère locale la plus influente. A ce titre, l’application WhatsApp qui appartient au géant américain, Facebook, illustre parfaitement ce phénomène.
Dans les faits, Idayat Hassan, directrice du Centre pour la démocratie et le développement, et Jamie Hitchen, un chercheur indépendant, confirment auprès de Courrier International, « qu’il y a 370 000 utilisateurs des réseaux sociaux en Gambie. Cela représente environ 16 % de la population. (Toutefois), ces 16 % de Gambiens sont extrêmement influents. Dans les villes, ce sont (par exemple) des activistes politiques, des journalistes, des figures religieuses ».
WhatsApp au coeur de la présidentielle ?
Les deux interlocuteurs ne s’arrêtent pas en si bon chemin et ajoutent que ces acteurs traditionnels de la politique utilisent de plus en plus les applications de messagerie privée pour faire campagne : « Plusieurs d’entre eux ont (même) plus de 50 groupes WhatsApp, qui comptent chacun 256 membres [la capacité maximale], qu’ils utilisent pour diffuser des messages, mobiliser leurs militants et lever des fonds. »
L’année 2021 – marquée par une nouvelle session présidentielle quatre après la chute de l’ex-dictateur, Yahya Jammeh, et l’élection d’Adama Barrow – devrait donc être marquée du sceau des réseaux sociaux.
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