Le gouvernement qualifie les récents épisodes de violence d ’ « incidents d’une extrême gravité ». Le pays s’enfonce dans une crise préélectorale.
Les affrontements se sont déroulés à Dabou,à 50km d’Abidjan. On déplore 16 morts et 67 blessés, selon un nouveau bilan du gouvernement.
Le département de Dabou a été mis sous couvre-feu jusqu’à dimanche afin de recouvrir un certain calme. Les troubles intercommunautaires ont commencé dès lundi entre Adioukrous, une ethnie locale réputée favorable à l’opposition, et Dioulas, ethnie originaire du nord, réputée pro-pouvoir.
Les observateurs extérieurs sont inquiets de ces épisodes alors que l’élection présidentielle doit se dérouler dans une semaine. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était déjà inquiété « de la situation tendue en Côte d’Ivoire avant l’élection présidentielle ». Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a quant à lui, déploré vendredi «les graves violences» en Côte d’Ivoire et exprimé «son inquiétude devant le manque de consensus entourant le processus électoral».
Le gouvernement s’est exprimé et montré sa fermeté en annonçant l’interpellation de «52 individus » et la saisie de 12 fusils et 70 machettes, après ces « incidents d’une extrême gravité ».
Toujours selon le gouvernement, « les premières investigations ont révélé que ces actes ont été suscités, avec la présence d’individus non-résidents dans la localité qui ont indistinctement porté atteinte à l’intégrité physique et aux biens des membres des deux communautés en ayant pour sombre dessein de créer un conflit intercommunautaire ». « Les investigations se poursuivent » pour interpeller les auteurs de ces actes.
On déplore une recrudescence de violences depuis le mois d’août. Le pays s’enfonce dans une crise préélectorale. En témoignent les explosions de violences dans plusieurs villes de province depuis cet été.
Source : Le Figaro