Le Président Buhari présente un budget 2021 d’un montant supérieur d’environ 20% à celui de 2019. Le nouveau budget se monte à 13 080 milliards de nairas (28,9 milliards d’euros).
Alors que le Nigéria se prépare à entrer en récession au troisième trimestre 2020, le président Muhammadu Buhari a présenté devant l’Assemblée nationale un budget en hausse pour 2021.
D’un montant de 13 080 milliards de nairas (28,9 milliards d’euros), le budget de 2021 est 20% supérieur à celui présenté pour l’année 2019.
Le président Buhari est conscient des enjeux pour son pays. « Générer des revenus est notre principal défi », a ainsi déclaré le président Buhari, alors que « notre économie fait face à un risque de récession pour la deuxième fois en quatre ans, avec des conséquences négatives importantes ». « La croissance du PIB devrait être négative au troisième trimestre de cette année », a également alerté le chef de l’Etat.
Le Nigeria est le plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne. Le pays se retrouve confronté à la crise mondiale, conséquence de la pandémie de coronavirus. La crise a fait chuter les cours de l’or noir.
En 2021, le déficit est susceptible d’atteindre un montant de 4.980 milliards de nairas (11 milliards d’euros), soit un peu moins du tiers du budget total.
Le déficit sera « financé principalement par des prêts », a précisé Buhari conscient de la nécessité de fournir des efforts pour redresser l’économie du pays. « Cependant, nous travaillons assidument à une reprise rapide de la croissance en 2021 » a ainsi précisé le chef de l’État.
En effet les efforts seront nombreux pour le pays qui tire environ 90% de ses recettes en devises étrangères et deux tiers du budget national, des exportations des produits pétroliers.
Les contrecoups de la baisse des cours du pétrole vont obliger le pays à emprunter aux organismes internationaux. Le Fonds monétaire international (FMI) a donné en avril 2020 son aval pour un plan de financement d’urgence pour soutenir la lutte contre la pandémie dans le pays. Le montant se situe à hauteur de 2,9 milliards d’euros.
Alors que ce vaste pays de 200 millions d’habitants, se remet à peine d’une lourde récession économique entre 2016 et 2017, la pandémie de coronavirus va à nouveau fragiliser ce pays dont le niveau de vie général avait déjà baissé.
Source : La Tribune Afrique