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Côte d’Ivoire - COVID-19 - Cas positifs croissants : Ouattara très remonté contre ses collaborateurs - Tribune Ouest Côte d’Ivoire - COVID-19 - Cas positifs croissants : Ouattara très remonté contre ses collaborateurs - Tribune Ouest
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Côte d’Ivoire – COVID-19 – Cas positifs croissants : Ouattara très remonté contre ses collaborateurs
  • Depuis la découverte du premier cas de Coronavirus 2019 (COVID-19) le 11 mars 2020, le président Alassane Ouattara s’est adressé solennellement et pour la première fois à ses concitoyens, lundi 23 mars 2020 à la Radio-télévision ivoirienne (RTI). À cette date, la Côte d’Ivoire avait enregistré officiellement 25 cas de COVID-19 positifs.

À l’issue d’un Conseil présidentiel, le chef de l’État ivoirien a livré un discours à la Nation.

Prenant la mesure de la situation, le président Ouattara constate que le COVID-19 est extrêmement contagieux et se propage rapidement, au contact ou en étant simplement à proximité d’une personne atteinte. « Notre pays n’est malheureusement pas épargné. À ce jour, même si notre pays n’a pas connu de perte en vie humaine, ce bilan reste trop élevé », a-t-il déploré, surtout qu’un plan de réplique a été adopté en Conseil des ministres, mercredi 4 mars 2020, puis lundi 16 mars 2020, le chef de l’exécutif ivoirien a présidé un Conseil national de sécurité (CNS) extraordinaire, au cours duquel, 13 mesures complémentaires ont été arrêtées en vue de limiter la propagation du Coronavirus dans notre pays.

Il s’agit entre autres de la suspension de l’entrée en Côte d’Ivoire des voyageurs non ivoiriens en provenance des pays ayant plus de 100 cas confirmés de maladie à coronavirus (COVID-19), de la mise en quarantaine des cas suspects et des contacts des malades dans les centres réquisitionnés par l’État, de la fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une période de 30 jours, de la fermeture des boîtes de nuit, des cinémas et des lieux de spectacle, et de l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Ces mesures ont été complétées par la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes à tout trafic de personnes, dimanche 22 mars 2020 à minuit.

«Malheureusement-dira le président du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP)-la pandémie du coronavirus continue de progresser.»

« Je voudrais, à cet égard, condamner les actes d’indiscipline et les cas d’exception qui ont perturbé le démarrage des opérations de mise en quarantaine, à l’Institut national de la jeunesse et du sport (INJS), des ressortissants ivoiriens et des résidents permanents non ivoiriens à leur entrée sur le territoire ivoirien », a-t-il indiqué.

« Je voudrais réaffirmer que nous sommes tous égaux devant la loi et devant la maladie. Par conséquent, je n’accepterai pas que cela se produise à nouveau », a-t-il prévenu.

Mais pourquoi le président Ouattara a durci le ton et tapé du poing sur la table ?

En effet, selon les mesures arrêtées par le gouvernement, les voyageurs en provenance des pays ayant enregistré plus de 100 cas confirmés de COVID-19, devraient systématiquement être confinés à l’INJS. C’est dans cette ambiance que mardi 17 mars 2020, débarquent à l’aéroport international Félix Houphouet Boigny d’Abidjan, des personnes qui, contre toute attente,  seront autorisées à regagner leurs domiciles respectifs, contournant ainsi le confinement à l’INJS, avec tout ce que cela comporte comme risque de propagation de la pandémie.

Face à cette situation « méprisante » et inquiétante, les autres voyageurs conduits à l’INJS ont exprimé leur indignation, et l’acte de ces « privilégiés » a susciter une polémique devenue virale.

La ministre Anne Désirée Ouloto, qui s’était rendue à l’INJS avec Eugène Aka Aoulé, en charge de la santé et de l’hygiène, a déclaré que l’ordre a été donné par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs, candidat du RHDP à la présidentielle du 31 octobre prochain en Côte d’Ivoire.

« C’est une initiative personnelle du Premier ministre qui a géré cela en B to B », a révélé la ministre de l’Assainissement et de la salubrité, qui a fait savoir que ces personnes seront confinées chez elles à l’initiative du chef du gouvernement.

In fine, sous la pression des autres passagers qui se sont insurgés contre la décision de deux poids deux mesures des autorités ivoiriennes, ces derniers ont été aussi autorisés à rentrer en famille. « Les confinés pourront donc retrouver leurs domiciles dès aujourd’hui, mercredi 18 mars 2020 », a déclaré le premier responsable de la santé.

Tiburce Koffi Kouadio, enseignant-écrivain, président du conseil d’administration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), a été d’autant plus dépassé par le déroulement de ces évènements en Côte d’Ivoire, qu’il s’est invité au débat.

Pour l’homme de lettres, il s’agit d’un acte d’insubordination inacceptable, au mépris des recommandations prescrites par le président de la république. Selon le nouveau PCA du BURIDA, « C’est une situation  inconfortable ! », car dira-t-il, chaque passager est rentré chez soi ! Sans contrôle. Avec tous les risques que nous pouvons imaginer : Des gens probablement contaminés, et rentrant tous chez eux avec le virus !

Quant au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, il a réagi en ces termes : « Dès que j’en ai été informé, j’ai donné des instructions fermes pour exiger que les familles concernées prennent toutes les dispositions nécessaires pour leur confinement à leur domicile ».

Au demeurant, face à la progression de la pandémie en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a décidé de renforcer les dispositions déjà en vigueur. Ainsi, il a déclaré l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national. En outre, des mesures additionnelles ont été prises pour renforcer le dispositif de prévention mis en place par le Conseil national de sécurité (CNS).  Il s’agit notamment de l’instauration d’un couvre-feu de 21 h à 5 h du matin, à compter du mardi 24 mars, de la fermeture de tous les maquis et restaurants à compter du lundi 23 mars 2020 à minuit, de la régulation des transports interurbains, intercommunaux, intra-communaux et l’interdiction des déplacements non autorisés entre Abidjan et l’intérieur du pays et le confinement progressif des populations par aire géographique, en fonction de l’évolution de la pandémie.

À la date du 25 mars 2020, la Côte d’Ivoire enregistrait 80 cas de COVID-19 positifs.

 

AUTEUR: Axel Illary
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