La Banque mondiale a officialisé une aide de 52 millions de dollars envers le gouvernement mauritanien afin de soutenir Nouakchott dans la lutte nationale contre une pauvreté de plus en plus invasive.
Selon le communiqué de l’institution, cette aide améliorera l’efficacité et l’efficience du système national de filets sociaux adaptatifs. Et élargira la couverture aux ménages pauvres et vulnérables par l’intermédiaire de transferts sociaux ciblés, notamment auprès des réfugiés et des communautés d’accueil.
Comme le rappelle la Banque mondiale, « la Mauritanie a connu une période de croissance soutenue entre 2008 et 2014, qui s’est accompagnée de progrès significatifs sur le plan du bien-être des ménages. La croissance réelle des dépenses des ménages s’élevait en moyenne à 1,52 % par habitant et par an. Toutes les catégories de revenu en ont bénéficié et le pays a enregistré une nette réduction du taux de pauvreté, qui a reculé de 44,5 à 33 % sur cette période. L’amélioration des niveaux de vie a été plus marquée pour les populations vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté que pour le reste de la population. Les inégalités ont par conséquent diminué : le coefficient de Gini, qui mesure les disparités de revenu dans une population donnée, a baissé de 35,3 à 31,9 entre 2008 et 2014. Ces avancées s’expliquent par la hausse de la production, de la productivité et des revenus enregistrée dans les zones rurales à la suite de la restructuration du secteur de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que par d’autres facteurs tels que les migrations internes et l’évolution des prix relatifs.
Toutefois, certaines catégories de la population mauritanienne n’ont pas bénéficié de ce phénomène et le pays est à la traîne sur un grand nombre d’indicateurs sociaux. La pauvreté n’a pas reculé à Nouakchott, en raison probablement des migrations vers les zones urbaines, la capitale attirant les plus pauvres d’entre les pauvres. Les taux d’activité et d’emploi n’ont pas progressé, et ceux qui sont exclus du progrès social, à savoir notamment les jeunes, les femmes et les travailleurs pauvres, sont de plus en plus marginalisés. Les taux de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans est de seulement 55 %, un tiers des ménages vivent dans des logements précaires, et 38 % de la population s’éclaire à l’électricité ».
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