Le Mali encore très dépendant du secteur minier se lance dans la diversification de ses secteurs économiques. L’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) met l’emphase sur les secteurs de l’agrobusiness, de l’énergie, des télécoms et du bâtiment.
La croissance au Mali est principalement liée au secteur minier. 13 mines sont actives et emploient 11 000 salariés. La production d’or a enregistré une hausse de 20 % en 2018 pour atteindre 60,8 tonnes. Le secteur représente 8% du PIB, ¾ des recettes d’exportations et ¼ des recettes budgétaires. Les grands groupes internationaux comme Randgold (Afrique du Sud), Resolute Mining (Australie) ou encore les Canadiens de IamGold et B2 Gold sont très présents. Afin de sortir de la dépendance à cet unique secteur, le Mali entame une diversification de son économie en investissant dans la tech, l’agrobusiness, le bâtiment, mais aussi l’énergie. Ces démarches sont soutenues par des projets tels que la centrale Akuo Kita Solar d’une capacité de 50 MW pour un coût de 85 millions d’euros, ou la centrale solaire de Ségou de 33MW pour un budget de 48,4 millions d’euros.
La réduction de la dépendance est une préoccupation qui concerne tous les secteurs. Ainsi alors que le Mali importe encore près de 71 % de son ciment ; le pays cherche désormais à réduire cette dépendance. « D’ici avril, nous inaugurerons la 3e cimenterie en 5 ans, financée à hauteur de 20 milliards de Fcfa par Ciment et Matériaux du Mali, une filiale de Vicat. Le projet n’a pas démarré que le groupe a déjà décidé de doubler ses capacités de production, passant de 500 000 à 1 million de tonnes par an, en investissant 20 milliards de Fcfa supplémentaires « a déclaré le DG de l’API-Mali.
Dans un contexte sécuritaire difficile, le Mali compte néanmoins sur de nouveaux partenaires à l’instar de la Turquie ou le Maroc mais également les Pays-Bas qui se montrent très actifs en termes d’investissements. Les Pays-Bas comptent sur le territoire malien une cinquantaine d’entreprises et continuent de se développer sur le territoire. La France quant à elle, compte près de 200 entreprises. Le roadshow organisé mi-février à Bamako par Business France et le Medef International a également permis de voir éclore de nouveaux projets prometteurs tels que « la dématérialisation des recettes de l’Etat, la télémédecine et le renouvellement du parc médical ».
Moussa Touré, DG de l’API-Mali compte également sur un autre événement international pour séduire les capitaux privés. En effet, l’Exposition universelle de Dubaï et sur la 2e édition du forum « Invest in Mali » qui doit se tenir les 15 et 16 décembre, doit pouvoir attirer de nouveaux investisseurs.
Source : La Tribune Afrique
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