Selon l’OMS, l’Afrique est la région au monde la plus atteinte par la pollution atmosphérique après l’Asie du sud.
La pollution domestique, la pollution urbaine font rage en Afrique. L’utilisation par près de 1 milliard de personnes de combustibles solides, comme le charbon ou le bois alimente la pollution domestique, responsable de 24 % des décès en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les nuisances liées aux transports sont également source de pollution majeure. Si le continent est très impacté par la pollution liée aux transports, responsable de 50 % des décès prématurés, selon Climate Change News.
Les chiffres sont alarmants. Sur la période 1990 et 2013, la pollution extérieure a augmenté de 36 % sur un continent qui pourtant ne présente pas un taux d’industrialisation majeur. La croissance est consubstantielle au gaz et au pétrole, ce qui génère une pollution exponentielle. En juillet 2019 le journal sud-africain Mail & Guardian révélait les conséquences d’une pollution responsable de l’asphyxie des citadins sud- africains. En Afrique du Sud, on dénombre 20000 décès par an imputés à la l’air respiré. « La moitié du temps, la pollution dépasse les niveaux acceptables pour la santé […] 15 % du temps, on pourrait parler d’airpocalypse « expliquait ainsi le Mail & Guardian.
L’Éthiopie, le Nigeria et l’Égypte caracolent sont les pays les plus pollués et, en Afrique du Nord, les moyennes de pollution annuelle dépassent de cinq fois les limites autorisées.
Devant une situation d’urgence telle que celle-ci, les pays réagissent. La Tanzanie est le 34e pays africain qui vient d’interdire l’usage des sacs plastiques qui polluent les villes. Toute personne produisant ou important des sacs plastiques s’expose à une amende de 390 000 euros ou une peine de prison de deux ans maximum. Et même détenir un sac en plastique est un délit. Ainsi les détenteurs de sacs sont passibles d’une amende de 79 euros et d’une incarcération pouvant aller jusqu’à sept jours de prison.
Depuis 2017, au Kenya, la loi est également sévère et prévoit jusqu’à 32 000 euros d’amende et quatre ans de prison. L’Afrique légifère et prend des dispositions drastiques. Le Sénégal a par exemple, récemment interdit l’entrée de tout véhicule de plus de huit ans sous peine d’être « réexporté dans un délai de deux mois ou détruit à l’expiration aux frais du propriétaire ou de l’importateur, sans préjudice d’une pénalité de 2 millions de francs CFA ». On sait en effet que Dakar concentre 70 % des véhicules en circulation au Sénégal et représente la 91e ville la plus polluée au monde.
L’Afrique a donc pris la décision d’agir et ce de manière coercitive afin de préserver l’environnement, la qualité de l’air et la santé de ses populations.
Source : La Tribune Afrique
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