En Afrique l’or attise les convoitises. Et ce alors même que ne cessent de sévir les groupes terroristes. Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique met en place des procédures afin de sécuriser ce secteur économique et afin de rassurer les investisseurs internationaux.
La question de la sécurité au Mali est un défi majeur que le pays tente de relever dans un contexte toujours plus violent. S’étend naturellement aux exploitations minières implantées dans la région. Les violences inter-communautaires et les attaques djihadistes contre les civiles et les forces armées ont fait depuis 2012 des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. En effet 2012 est la date de partition du pays et depuis cette date, le pays a assisté à la multiplication virulente de groupes armés de diverse nature. Le Mali n’est pas le seul pays touché et c’est bien toute la région du Sahel qui est confronté aux problèmes sécuritaires.
Dans ce contexte complexe, le secteur aurifère n’échappe pas à la règle et constat est fait que l’insécurité touche les exploitations minières du Mali.
Dans le Sahel, « des groupes armés s’emparent depuis 2016 de sites d’orpaillage dans des zones où l’Etat est faible ou absent » a informé l’ONG International Crisis Group. Face à la menace, les différents pays prennent des dispositions.
Rappelons que la prolifération des attaques y compris autour des sites aurifères a pris naissance depuis la découverte en 2012 d’un filon saharien à très haut potentiel. Ce filon s’étendant du Soudan à la Mauritanie.
Aussi le Mali tente de mettre en œuvre une stratégie afin de maintenir l’attractivité du secteur aurifère. Le pays est doté de 13 mines industrielles actives, 11 000 salariés, 60,8 tonnes d’or, soit 2,14 millions onces produites en 2018. C’est un secteur économique éminemment stratégique pour le développement du pays. Les volumes représentent 75 % des recettes d’exportation, 25 % du budget de l’État et 8 % du PIB. Si la production est d’ores et déjà importante , elle est également très prometteuse car en deçà des capacités du pays. Alors que dans le Sud du Mali, les sites aurifères fonctionnent normalement le Nord, doit faire face à de sérieux problèmes qui handicapent la production et l’attractivité des exploitations minières des diverses compagnies aurifères.
Les violences sont perpétrées par différents groupes ; alors qu’on assiste également à une explosion de la criminalité de droit commun perpétrée par des bandes armées. Le colonel major Abdoulaye Idrissa Maiga s’est voulu rassurant en déclarant qu’au Mali, « toutes les forces armées sont aujourd’hui engagées pour la sécurité et la stabilité du pays ».
Source : La Tribune Afrique
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