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Côte d’Ivoire - Situation délétère  : Après les ambassadeurs, les évêques se heurtent à l’intransigeance du président Ouattara - Tribune Ouest Côte d’Ivoire - Situation délétère  : Après les ambassadeurs, les évêques se heurtent à l’intransigeance du président Ouattara - Tribune Ouest
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Côte d’Ivoire – Situation délétère  : Après les ambassadeurs, les évêques se heurtent à l’intransigeance du président Ouattara

Lundi 6 janvier 2020, recevant le corps diplomatique dans le cadre des vœux de nouvel an, le président Alassane Ouattara s’est montré inflexible face à la requête des ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire.  

Ceux-ci ont plaidé en faveur d’une commission électorale indépendante (CEI) consensuelle, pour la présidentielle à venir, afin de préserver la paix dans le pays. 

« Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l’élection présidentielle à venir soit juste, transparente, ouverte et apaisée bien sûr », avait rétorqué le président du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir.

Deux semaines plus tard, soit le 19 janvier dernier, lors de la 114ème Assemblée plénière des évêques de Côte d’Ivoire tenue dans le diocèse de Korhogo, les responsables de l’église catholique ont abondé dans le même sens que les diplomates. 

Dans un communiqué intitulé « Évitons-nous une autre guerre », par le biais duquel les évêques s’alarment du climat sociopolitique, ils ont fait des recommandations au régime d’Abidjan par la voix de Mgr Salomon Lézoutié. Ces recommandations sont relatives à «  la libération des prisonniers politiques et d’opinions, le retour des exilés et le dégel des avoirs, de la mise en place d’une Commission électorale indépendante (CEI) réellement crédible, de privilégier le consensus et le dialogue inclusif, ainsi que l’instauration et la consolidation de l’Etat de droit, qui implique le respect de la constitution et de l’organisation d’élection ouverte », pour un climat apaisé. 

Mais une fois encore, les tenants du pouvoir d’Abidjan se sont montrés réfractaires aux propositions des évêques. 

Mardi 21 janvier 2020, le ministre Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement, a répondu aux prélats. Dans une interview accordée à Opéra News-Côte d’Ivoire,  Sidi Touré martèle : « le gouvernement a réalisé beaucoup pour la réconciliation, la consolidation de la paix et le vivre ensemble. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui  en paix et en sécurité. Cependant, les enjeux actuels appellent que les prises de positions soient mesurées.  Il n’y a pas de prisonniers politiques ni de prisonniers opinion en Côte d’Ivoire. Il faut que cela soit bien clair. La qualité de politicien ne nous dédouane pas du fait que nous sommes tous des justiciables, d’autant plus, quand il s’agit de flagrant délit d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». 

Une déclaration qui ne semble pas convaincre l’église catholique, qui a décidé d’organiser une marche dans les jours à venir, « en vue d’insister sur la préservation de la paix.» 

L’information a été donnée par le cardinal Jean-Pierre Kutwa, à travers un communiqué.     

«  J’ai autorisé que soit organisée par l’aumônerie de l’Office diocésain de la pastorale des jeunes d’Abidjan (ODPJA) et en collaboration avec l’Association des femmes de l’église catholique (AFEC) du diocèse d’Abidjan, une activité dénommée :  Allons à la paix  », fait savoir le chef de l’église catholique en Côte d’Ivoire.

Selon la note, environs 20.000 personnes prendront part à cette marche, qui aura lieu le 15 février 2020 dans la commune du Plateau. Elle débutera à la place de la République et prendra fin à la cathédrale saint Paul du Plateau.  «  Cette marche sera l’occasion pour les hommes, femmes et jeunes, de sensibiliser à la paix et de prier pour des élections apaisées dans notre pays  », indique le communiqué.

L’élection présidentielle de 2020, dont le premier tour aura lieu en octobre, est au centre du débat dans le pays. L’organisation d’un scrutin transparent constitue l’une des préoccupations de l’opposition qui réclame la  mise en place d’une commission électorale indépendante consensuelle.

Mais le pouvoir ivoirien reste intraitable. Sur la question de la CEI, le porte-parole du gouvernement, qui réagissait à une question de Opéra News-Côte d’Ivoire, s’est référé au chef de l’État, Alassane Ouattara : « Le président de la République l’a affirmé, il n’y aura pas de retour en arrière sur ce sujet  », a indiqué Sidi Touré.

AUTEUR: Axel Illary
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