L’Etat islamique a causé la mort de 89 soldats nigériens jeudi 9 janvier dans une attaque orchestrée à Chinégodar près de la frontière malienne. Il s’agit du bilan le plus effroyable enregistré par l’armée locale dans sa lutte contre le djihadisme.
Selon Le Monde, « cette (offensive) est survenue un mois après celle d’Inates le 10 décembre dernier, dans la même région de Tillabéri, qui avait coûté la vie à 71 soldats. Revendiquée par (Daesh), l’attaque d’Inates, avait déjà traumatisé tout un pays. (Quant au) modus operandi des deux attaques, ce dernier reste le même avec l’utilisation de motos et véhicules transportant des combattants armés, (suivie) d’une fuite vers le Mali ».
Macron tape du poing sur la table
Pour rappel, le président français, Emmanuel Macron, a fait un court passage fin décembre au Niger afin de faire le point avec les autorités locales sur l’épineux dossier “G5 Sahel” – intimement lié à l’opération de sécurisation hexagonale de la région, Barkhane – et qui ne porte pas encore ses fruits… Au grand dam du locataire de l’Elysée qui n’a pas manqué de le faire savoir :
« Je vois des mouvements d’opposition, des groupes qui dénoncent la présence française comme une présence impérialiste néocoloniale. Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-français. Nous ne pouvons pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande de présence française n’est pas clairement (à la hauteur). »
Le chef d’Etat a notamment profité de cette escale pour s’entretenir longuement avec son homologue, Mahamadou Issoufou, afin de préparer le sommet qui se tenait à Pau aujourd’hui, relaie Le Parisien. Les dirigeants des cinq pays du Sahel, où opère la force Barkhane, ont ainsi été fermement incités à exprimer publiquement leur soutien à cette opération qui mobilise 4500 soldats.
Du retard à l’allumage…
Dans les faits, cette force conjointe (Tchad, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso) a pour but de lutter efficacement et durablement contre la menace djihadiste particulièrement prégnante dans la région. Et de prendre le relais, à terme, de la force française, Barkhane, déployée notamment dans le nord du Mali où elle combat les groupes terroristes
Pour autant, la mise en place durable du dispositif peine à se dessiner tant les problèmes de logistique et de financement sont nombreux actuellement. Pire, les attaques récurrentes contre les positions du G5, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso, demeurent toujours inquiétantes.
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