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Côte d’Ivoire : la saison cacaoyère commence sous les meilleurs auspices Côte d’Ivoire : la saison cacaoyère commence sous les meilleurs auspices
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Côte d’Ivoire : la nouvelle saison cacaoyère commence sous les meilleurs auspices
Ghana : hausse du prix minimum garanti aux producteurs

La saison du cacao vient de s’ouvrir en Côte d’Ivoire, avec une hausse du prix minimum garanti au planteur. Une mesure qui s’inscrit dans une vision globale du gouvernement ivoirien visant une amélioration de la filière cacaoyère pour tous : meilleur revenu pour le producteur et meilleure qualité pour le consommateur, le tout bénéficiant à l’économie du pays.

 

Des prix à la hausse pour les producteurs de Côte d’Ivoire

 

Le 1er octobre, la Journée Mondiale du chocolat a marqué le coup d’envoi de la campagne cacaoyère 2019-2020, qui courra jusqu’en mars. Une journée très attendue par la profession en Côte d’Ivoire et au Ghana, d’autant plus que le prix minimum garanti au planteur y fut annoncé par les autorités : en Côte d’Ivoire, il sera de 825 francs CFA (1,26 euro) le kilogramme, contre 750 francs CFA (1,26 euro) lors de la précédente campagne – soit une hausse de 10%.

Une augmentation qui fait suite à la promesse faite par le président Alassane Ouattara le 6 août, lors d’une interview accordée à la télévision nationale la veille de la fête de l’indépendance. L’objectif de 1000 francs CFA souhaité par le chef de l’État n’est pas encore atteint, mais pourrait l’être prochainement compte tenu de la hausse du prix du cacao qui fait suite à l’effondrement de 2017.

Ce prix minimum découle d’un accord signé par la Côte d’Ivoire et le Ghana le 28 mars 2018, à Abidjan, dans le but d’améliorer les revenus des producteurs et de lutter contre la contrebande issue de la différence de prix du kilogramme de fèves de chaque côté de la frontière. Abidjan et Accra se sont donc alors engagés à « harmoniser leur politique de commercialisation du cacao » et à « annoncer chaque année de manière concomitante et avant le début de la campagne le prix au producteurs ». Des mesures qui prennent toute leur importance lorsqu’on sait que ces pays voisins sont les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, avec près des deux tiers de l’offre mondiale. La Côte d’Ivoire assure à elle seule assure 41% de la production mondiale, et le cacao contribue à son PIB à hauteur de 15 %, en faisant vivre plus de six millions d’Ivoiriens.

Un secteur clé pour l’économie la plus dynamique d’Afrique de l’Ouest et qui bénéficie par conséquent de toute l’attention du gouvernement, comme l’a résumé le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le 30 septembre dernier: « les multiples actions et initiatives entreprises par le Chef de l’État depuis 2012 ont permis à notre Agriculture, non seulement d’afficher des performances records dans tous les domaines, mais également de procurer des revenus substantiels à tous les acteurs du secteur afin d’améliorer sur la durée, les conditions de vie de nos braves paysans en général et des acteurs de la filière Cacao en particulier. (…) Après sept années de mise en œuvre de la grande réforme agricole, le revenu du producteur, en ce qui concerne le Cacao connaît une nette amélioration, en dépit des aléas du marché international ».

 

Vers une production plus durable 

 

Pour le gouvernement d’Alassane Ouattara, le soutien à la filière cacaoyère ne se limite pas à l’augmentation des revenus des agriculteurs. Il s’agit d’une politique de long terme, ayant comme objectif une production durable et encore plus qualitative. Même si le secteur cacaoyer se porte bien, il n’est pas épargné par les vicissitudes du temps, comme l’a rappelé le ministre Adjoumani: « les effets du changement climatique sur le verger, avec pour corollaire la non maîtrise de la production et la pullulation d’insectes nuisibles, constituent une véritable menace sur la durabilité de l’économie cacaoyère ». Dans toutes les exploitations de cacao, des essences forestières fruitières sont introduites pour récréer un écosystème favorable au développement de la culture du cacao. Conjuguée avec la nouvelle espèce de cacao hybride « Mercedes » mise au point par des scientifiques ivoiriens, ces nouvelles méthodes permettent de produire plus rapidement, plus longtemps et avec un rendement constant.

Autre symbole de l’implication des pouvoirs publics ivoirien dans la culture du cacao, Abidjan a accueilli pendant deux jours début septembre une réunion des industriels et négociants du cacao avec le Conseil café-cacao (CCC) ivoirien et le Cocoa Board ghanéen. Ont été abordées des problématiques telles que la durabilité de la production, la déforestation, l’amélioration des revenus des planteurs, la lutte contre le travail des enfants, la traçabilité et la transparence de la production. Concernant ces trois derniers points, chaque planteur sera recensé d’ici 2020 et « sa plantation sera géolocalisée et nous saurons s’il y a des enfants à risques dans les plantations », explique Yves Koné, directeur général du CCC. La première dame Dominique Ouattara, très active sur la question du travail des enfants présidente de la Fondation Children of Africa, était à ce sujet en mission aux États-Unis le mois dernier en sa qualité de Présidente du comité interministériel de lutte contre le travail des enfants.

Un autre chantier d’importance concerne la transformation du cacao. La Côte d’Ivoire produit près de 2 millions de tonnes de fèves de cacao par an, mais ne transforme que 33% de sa production. Afin de développer le secteur secondaire et de rendre son économie mois dépendante de l’étranger, le gouvernement a fixé un objectif de 50% de cacao transformé à l’horizon 2020. Il est pour se faire à la recherche de financement afin de lancer la construction de deux usines de transformation d’une capacité de 50 000 tonnes chacune – à Abidjan et à San Pedro – pour lesquels les terrains ont déjà été acquis.

Élément fondamental de l’identité ivoirienne, le cacao a des implications dans tous les domaines de la vie ivoirienne : économie, écologie, social, relations internationales… Une importance dont a bien conscience le président Ouattara, qui met tout en œuvre pour que la culture de cette plante appréciée dans le monde entier soit pérenne et plus équitable.

 

 

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