Le législateur sierra-léonais a décidé de sévir le 19 septembre dernier sur la problématique du viol particulièrement prégnante dans le pays. Désormais, les auteurs de ce crime odieux pourront être punis d’une peine allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
Si cette avancée sociétale reste louable, l’ONG spécialisée, Rainbo Initiative, pointe cependant du doigt la pression sociale qui pousse les jeunes femmes à se terrer dans le silence, l’absence de moyens scientifiques pour établir les preuves, et le coût des procédures pour les plaignantes qui les contraignent à ne pas engager d’action en justice… Avec au final, un fort risque lié à la transmission du VIH, relaie le site Au Féminin.
Pour rappel, Freetown a décrété jeudi 7 février l’état d’urgence nationale en raison de la recrudescence des viols et agressions sexuelles sur le territoire entre 2017 et 2018. Et pour cause, selon Le Figaro, qui reprend les statistiques publiées par les autorités locales, “le nombre de cas de violences sexuelles a doublé en un an dans ce pays de 7,5 millions d’habitants, passant de 4750 en 2017 à plus de 8500 l’an dernier”. Sachant qu’une grande partie des victimes référencées sont des femmes ou de très jeunes enfants.
En conséquence, le président Julius Maada Bio a décidé de sévir en annonçant un arsenal judiciaire renforcé en la matière :
“Je déclare le viol et la violence sexuelle urgences nationales. Avec effet immédiat, les pénétrations sexuelles sur mineurs sont punissables de la prison à vie. (Mais ce n’est pas tout), l’ensemble des hôpitaux publics (auront également l’obligation) de prodiguer des traitements médicaux gratuits et délivrer des certificats médicaux à toutes les victimes.”
Concrètement, le code pénal sanctionnait jusque-là les criminels de peines allant de cinq à 15 années d’emprisonnement.
Crédit photo : Pixabay
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