En Mauritanie, l’un des partis de l’opposition historique l’Union des forces du progrès (UFP) de Mohamed Ould Maouloud est en plein période de tensions internes.
Le parti d’opposition l’Union des forces de progrès, vit une phase de tensions et diffcultés sur fond de divergences concernant la ligne politique à adopter. Le leader Mohamed Ould Maouloud s’oppose à plusieurs des membres du parti. Au nombre desquels le secrétaire général Moustapha Ould Badreddine et la vice-présidente et parlementaire Kadiata Malick Diallo, figure de la communauté négro-africaine du pays qui est reconnue notamment pour son engagement contre le racisme et l’exclusion.
Kadiata Malick Diallo appartient à un groupe de dirigeants qui furent suspendus pour trois mois pour manque de discipline au sein du parti. Les membres se sont exprimés lors d’une conférence de presse le jeudi 19 septembre. Ils ont tenu à préciser un certain nombre de points qui font défaut dans la gestion politique de Mohamed Ould Maouloud.
Très ouvertement ce groupe de membres dirigeants de l’UFP accuse Mohamed Ould Maouloud d’avoir liquidé la base électorale de l’UFP.
Le premier couac est apparu dés 2013, alors que le parti avait décidé de boycotter les élections générales de 2013. Plusieurs hauts cadres dont la vice-présidente et parlementaire étaient opposés au boycott. Selon Kadiata Malick Diallo, « nous avions quelque chose comme dix à onze mairies que nous gérions. Mais quand le bureau exécutif a décidé le boycott, les militants de base ont refusé. En fait, nous avons liquidé toutes nos bases par ce boycott. »
En septembre 2018, l’UFP n’a pas gagné de commune après les élections municipales. À la présidentielle de juin 2019, son candidat Mohamed Ould Maouloud n’a obtenu que 2 %. Un résultat humiliant, qui selon Kadiata Malick Diallo doit interpeller et appeler à la rénovation du parti : « On est arrivé à une situation où le candidat de l’UFP n’a pu obtenir à l’élection présidentielle que 2,44 %. Nous avons estimé que c’était un échec lamentable, qu’il fallait tirer les conséquences de cela, faire un bilan sans complaisance, situer les responsabilités et essayer de redresser la situation. »
L’Union des forces du progrès est l’un des premiers partis d’opposition mauritanienne créés après la conférence de La Baule sur le multipartisme en Afrique en 1990. Ce parti fut fondé en 1998 au lendemain de l’interdiction par l’ancien président Maaouiya Ould Taya, de l’Union des forces démocratiques (UFD). Le prochain congrès du parti se tiendra fin décembre 2019.
Source : RFI