Un porte-parole de l’armée nigériane a annoncé dans un communiqué le 20 septembre que désormais la présence de l’ONG Action contre la faim n’était plus désirée sur le sol nigérian.
Le 18 septembre, l’armée nigériane a demandé expressément à l’ONG Action contre la faim de fermer son bureau de Maiduguri (nord-est du Nigeria) et ce « sans préavis, ni explication » selon les dires des représentants de Action contre la faim. L’armée nigériane est très sévère quand aux comportements de l’association. En effet L’armée accuse Action contre la faim d’avoir « aidé » la branche de Boko Haram affiliée au groupe État islamique en fournissant des « médicaments » et « de la nourriture » au groupe terroriste.
C’est le mercredi soir que des employés d’Action contre la faim à Maiduguri ont vu des véhicules militaires de l’armée nigériane se poster devant les locaux de l’ONG. Les militaires ont alors contraint les personnes présntes à évacuer et à fermer les bureaux. Le directeur d’Action contre la faim au Nigeria s’est alors dit « très surpris », déclarant n’avoir « aucune information » sur les raisons de cette fermeture imposée.
Jeudi l’armée a fait une déclaration. Dans un communiqué, le colonel Isa Ado, porte-parole de l’opération chargée de lutter contre les groupes jihadistes dans le nord du Nigeria, a accusé l’ONG de mener des activités « malsaines » et « subversives » en soutien à des combattants de Boko Haram/Branche État islamique. Le colonel Isa Ado accuse l’ONG de continuer à fournir à Boko Haram « des médicaments et de la nourriture » et ce en dépit des « avertissements répétés » de l’armée.
Après la fermeture brutale du bureau de Maidiguri, l’ONG Action contre la faim a appelé les autorités du pays à la laisser travailler. L’ONG a souligné que la fermeture du bureau de Maidiguri l’oblige à suspendre immédiatement ses programmes. Ce programmes, l’ a rappelé l’ONG, apportent un soutien à des millions de personnes vulnérables dans cette région en crise.
Source : RFI Afrique