L’année scolaire 2018-2019 en Côte d’Ivoire a été marquée par plusieurs dysfonctionnements, notamment les grèves intempestives mal gérées par le gouvernement, et des fraudes sans précèdent aux examens de fin d’année.
À quelques jours de la nouvelle rentrée scolaire 2019-2020, il est bon de tirer la sonnette d’alarme, afin qu’une solution diligente et durable soit trouvée à de tels faits qui discréditent le système éducatif ivoirien.
Au cours de l’année scolaire 2018-2019, il a été donné d’observer des grèves intempestives d’enseignants, dues à des revendications relatives à des promesses non tenues du gouvernement selon leurs organisations syndicales. Ce mouvement d’humeur a fortement et durablement perturbé les cours, dans les écoles publiques du primaire et du secondaire, puis s’est étendu jusqu’aux amphithéâtres de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara n’a pu trouver la « parade » pour ramener les grévistes à la raison.
In fine, c’est le Premier ministre qui va reprendre le dossier en main pour renouer le dialogue avec les syndicats, en vue de sauver impérativement l’année scolaire, par l’organisation des examens de fin d’année et la satisfaction plus ou moins des revendications des organisations syndicales.
Mais les examens ont été empreints de fraudes dans tout le processus. Des fraudeurs ont été appréhendés tant au niveau des candidats, des enseignants que de tiers qui interviennent en réseau.
Aux examens relatifs au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) 2019, plusieurs enseignants et des élèves ont été interpellés et déférés au cours des compositions écrites du BEPC 2019. « Cette situation est favorisée par le mauvais usage des outils de communication, notamment le téléphone portable et autres supports numériques », avait déclaré Kourouma Ibrahima, Inspecteur général, coordonnateur général de l’Inspection générale, le 27 juin 2019, au cours d’un point de presse.
Concernant le Baccalauréat (BAC) 2019, 6250 cas de fraude présumés ont été enregistrés parmi les 273.342 candidats contre 1516 sur 256.452 candidats en 2018. Comme on peut le constater, une hausse exponentielle des fraudes qui donne froid dans le dos.
S’il est vrai que les fraudeurs usent de stratégies bien élaborées avec des moyens technologiques conséquents, dont les téléphones portables et les smartphones, il appartient aux autorités de l’éducation de mettre en place, tout un système efficace pour faire face aux réseaux de fraudeurs, afin de mettre fin à cette « gangrène » qui dévalue les diplômes ivoiriens.
Ainsi, la lutte contre la fraude devrait être une préoccupation majeure du ministère de l’Education, pour assainir les examens scolaires, en vue de préserver la qualité et la valeur des diplômes. Car à quoi serviront des diplômes non reconnus hors du territoire ivoirien, à moins que les autorités de la Côte d’Ivoire ne veuillent maintenir dans une certaine autarcie ces diplômés.
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