Le Conseil de sécurité onusien cherche à affiner sa stratégie vis-à-vis du fléau représenté par le groupe djihadiste, shebab, qui sévit depuis des années sur le sol somalien.
Alors que le Kenya a sollicité récemment les Nations unies afin que l’institution new-yorkaise adopte la résolution 1267 à l’encontre des shebab – un dispositif drastique de sanctions appliqué par exemple à l’Etat islamique, nombre d’ONG et d’anciens diplomates de la région sont montés au créneau pour dénoncer les failles de cette proposition de Nairobi.
Et pour cause, la Somalie bénéficie actuellement d’une exemption humanitaire. Cette dernière permettant « aux organisations caritatives de travailler dans des zones contrôlées par les shebab, sans risquer d’être accusées de soutenir ou de financer indirectement les terroristes », rappelle RFI.
Un coup de pouce indispensable
Concrètement, si les détournements de cette aide, au combien précieuse pour les populations sont monnaie courante, cette dernière n’en reste pas moins indispensable pour éviter une crise alimentaire et sanitaire majeure à l’échelle nationale.
Pour rappel, le gouvernement central somalien résiste toujours tant bien que mal aux assauts répétés du terrorisme. Il le doit avant tout au soutien dont il bénéficie sur l’échiquier mondial auprès de l’ONU et de l’Union africaine, via le contingent de l’Amisom. Malheureusement, cela ne suffit pas ou plus.
Et pour cause, bien que les islamistes des shebab disposent d’une marge de manœuvre plus faible depuis 2011 et la perte de la capitale, ils restent malgré tout encore très actifs sur le territoire. Notamment dans de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides jusqu’à Mogadiscio.
Crédit photo : Pixabay
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