Le roi du coupé-décalé, décédé le 12 août dernier dans un accident de moto, a été salué comme il se doit par ses pairs. L’ivoirien DJ Arafat aura inspiré toute une génération d’artistes, à l’image de Safarel Obiang, star montante de la discipline.
« Le vieux, tu m’as tué, je suis mort fini. Tu étais pour moi une source d’inspiration et un exemple de travail. Tu as apporté beaucoup de qualités dans le coupé-décalé. Des qualités qui ont hissé ce genre musical au sommet dans le monde entier. Tout le monde voulait te ressembler musicalement. Et qui veut ressembler à toi, DJ Arafat, doit avoir beaucoup de qualités : le courage, la persévérance et l’esprit de créativité. »
C’est un fait, Safarel Obiang, rival sérieux de DJ Arafat sur la scène internationale du coupé-décalé, est resté beau joueur au moment de rendre à un dernier hommage sur la Toile à son « mentor », avec qui les passe d’armes furent pourtant fréquentes. « Un champion reste un champion », a-t-il d’ailleurs admis, non sans émotion.
Une véritable icone
Pour rappel, DJ Arafat est le fils de Tina Glamour, une artiste ivoirienne qui se produit dans des shows controversés, parfois jugés obscènes. Après une jeunesse tumultueuse et baignant dans cet univers musical, il devient disc-jockey dans une discothèque de Shanghai. C’est là qu’un jeune producteur le repère. Il entre alors en studio très rapidement et sort son premier opus qui le révèle au grand public grâce au morceau « Hommage à Jonathan » (2003).
Ce succès grandissant l’incite à venir en France où il décide de rester une fois son visa expiré. Dans la foulée, il sort un 2ème album intitulé « Femmes ». Après deux ans dans l’Hexagone sans papier, DJ Arafat rentre en Côte d’Ivoire et renoue avec la scène musicale de ses débuts. Un territoire où il cultive une image de mégalo en s’attaquant régulièrement à ses collègues artistes, dont son principal rival, Serge Beynaud. Une communication qui participe à son succès.
Depuis son retour au pays, l’aura de l’artiste ne s’est d’ailleurs jamais affaiblie. Il est aujourd’hui considéré à l’international comme l’ambassadeur du coupé-décalé et de la musique africaine.
Crédit photo : Wikimédia
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