La période de soudure, qui sépare chaque année deux périodes de récolte, ainsi que l’insécurité croissante sur le territoire burkinabè, pourraient avoir des effets désastreux à court terme sur la population, confirme le Programme alimentaire mondial (PAM*).
Un état de fait que le porte-parole de l’institution onusienne, Hervé Verhoosel, a évoqué auprès de RFI : « La situation au Burkina et dans le Sahel, en général, a commencé à se dégrader il y a déjà quelques années. En raison de l’insécurité croissante, le Burkina Faso a pour l’instant énormément de déplacés : cinq fois plus qu’en 2018. (Au total), cela fait (donc) 240 000 personnes qui ont fui leur foyer. Et cette insécurité a également entraîné (de nombreuses) fermetures d’écoles et de centres de santé », alerte ainsi l’intéressé.
Avant d’indiquer que ces troubles rendaient également difficile l’accès aux champs pour les agriculteurs : « C’est une grande partie du problème, car près de 700 000 personnes (se trouvent) actuellement dans une situation d’insécurité alimentaire. (En conséquence), nous allons continuer à aider les personnes et les communautés à trouver des solutions à long terme. (Sachant), qu’il faut aussi s’attaquer aux causes profondes de la crise du Sahel. Et ça, c’est lié à la pauvreté, au changement climatique et à l’exclusion sociale ».
A suivre…
Focus sur le PAM :
- *Le Programme Alimentaire Mondial, créé en 1962, est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. Entièrement financé par des contributions volontaires, il nourrit en moyenne plus de 90 millions de personnes par an, dans plus de 70 pays. Dans les situations d’urgence, il distribue de la nourriture là où elle fait défaut. Bien qu’ayant fortement réduit sa présence dans la Corne de l’Afrique depuis début 2010, pour des raisons de sécurité, le PAM s’est maintenu dans certaines régions de Somalie, notamment à Mogadiscio. Il dispose de centres d’alimentation qui lui permettent de fournir et distribuer des denrées alimentaires nourriture et met en place des programmes de type « travail contre nourriture » dans les pays d’intervention. Le PAM, chargé de la logistique en matière d’acheminement de l’aide sur des théâtres d’opérations humanitaire, dirige généralement les clusters onusiens relatifs à l’assistance alimentaire.
Crédit photo : Picryl
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