L’agence de notation Bloomfield gratifie le Bénin d’une double notation positive en précisant quand même les fragilités du pays. L’économie est insuffisamment diversifiée et présente un secteur bancaire fragile.
L’agence de notation de Bloomfield Investment Corporation à Abidjan a noté pour la première fois la situation financière du Bénin. « Une économie dynamique avec de bonnes perspectives, mais assez vulnérable […]. Une structure économique relativement peu diversifiée, s’appuyant essentiellement sur la filière coton et les échanges commerciaux avec le Nigeria. »
Le résultat est positif et encourageant pour le pays qui s’est lancé dans une vague de privatisations et se trouve porté par une croissance en hausse : Bloomfield attribue au Bénin la note d’investissement A- à long terme, avec une perspective stable, en raison d’une « qualité du crédit élevée » permise par de « bons facteurs de protection ».
Sur le secteur de l’investissement à court terme, le Bénin obtient la note A2 avec une perspective stable, notamment en raison d’une « bonne certitude de remboursement en temps opportun », d’ « un bon accès au marché des capitaux » et de « facteurs de risques minimes ».
La notation de l’agence s’appuie dans son évaluation sur les performances économiques du Bénin qui présente dont le taux de croissance économique est en accélération depuis 2016 (2,1 % en 2015 pour 6,7 % en 2018) avec des perspectives relativement stables selon le FMI et la BAD.
L’agence Bloomfield estime que le gouvernement présente « un bilan globalement positif en 2019 dans plusieurs domaines (infrastructures, énergie, investissements, finances publiques …) ». Ainsi « le déficit budgétaire s’est ainsi nettement réduit entre 2014 et 2018, de 8 % du PIB à 4 % du PIB ».
Et c’est le programme de Patrice Talon qui est ainsi salué. Grâce au programme « Bénin révélé » engagé au début du quinquennat, Patrice Talon (2016-2021), a porté le développement du port de Cotonou, a instauré un cadre réglementaire sur les partenariats publics-privés et des mesures fiscales incitatives pour les investisseurs.
Constat est fait de l’impact positif des réformes sur le secteur privé : création d’entreprises en hausse de 66,9 % entre 2015 et 2018.
Les fragilités soulignées par Bloomfield portent sur le foncier, la loi d’orientation des PME, la gestion des infrastructures routières, la création d’une Caisse des dépôts et consignations, et la création d’une agence de la recherche et de l’innovation.
Source : Jeune Afrique
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32