Une opération conjointe police-armée est menée depuis le 5 mai afin de mettre fin aux velléités de sécession dans la municipalité de Ho, dans la région ghanéenne de la Volta.
Le mercredi 8 mai, police et armée sont intervenues dans les milieux indépendantistes de la région de la Volta (sud-est du Ghana). 80 personnes ont été arrêtées à Ho et ses environs, situés à 150 km au nord-est d’Accra.
Dans la foulée des premières 80 personnes, 17 personnes ont été arrêtées avec des documents de déclaration d’indépendance. La descente des autorités au sein de milieux indépendantistes, fuit suite à des intentions de déclaration de sécession de la région sous le nom de «Togoland Occidental».
La dénomination est empruntée à un héritage colonial. Le Togoland est un ancien protectorat de l’Allemagne sur cette région qui regroupait une partie des actuels Togo et Ghana, entre 1884 et 1914. A la fin de la Première Guerre mondiale, les territoires sous autorité allemande ont été rétrocédés à d’autres puissances européennes. Ainsi furent créés un Togoland français et un Togoland britannique intégré au Ghana via un référendum en 1956. D’ailleurs le référendum de 1956 est toujours contesté par des séparatistes.
Le découpage de cette région située à la fois au Ghana, colonie britannique, et au Togo, autrefois occupé par l’Allemagne, est le fruit de l’histoire. Des tensions naissent parfois, en même temps que des velléités de sécession qui évoluent en embryon de mouvements insurrectionnels.
«Nous avons appris que le groupe se réunissait pour finaliser les dispositions visant à déclarer indépendante cette partie du pays, qu’ils veulent appeler Togoland occidental», a déclaré David Eklu, le porte-parole de la police ghanéenne. La déclaration d’indépendance devait intervenir ce jeudi 9 mai. D’où la célérité d’intervention de la police et de l’armée.
Le 5 mai, 8 séparatistes présumés ont été arrêtés avec des documents pro-Togoland : un hymne national et une première mouture de « Constitution» devant régir cette partie du pays qu’ils veulent amputer du Ghana.
La salve d’arrestations s’est conclue par l’interpellation de Charles Kormi Kudjordji, Âgé de 85 ans, l’homme est à la tête de «Homeland Study Group Foundation», une opaque ONG locale chargée de défendre les droits des personnes issues de la Volta.
Source : La Tribune Afrique
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