Le gouvernement sierra-leonais a annoncé vendredi qu’il levait l’interdiction temporaire de la pêche industrielle devant permettre à la faune et la flore sous-marine locale de se régénérer.
Le lobby des entreprises étrangères sévissant dans la région a en effet eu raison de cette mesure écologique. Selon Africa News, qui relaie l’information, « le moratoire concernait les bateaux industriels, dont la plupart appartiennent à des Chinois et à des Européens ».
Sans surprise, les ONG spécialisées dans la protection de l’environnement, à l’image de Greenpeace, sont montées au créneau pour demander à Freetown de ne pas fléchir dans ce dossier et d’aller plus loin dans la protection de l’écosystème sierra-léonais.
« Ce n’est pas suffisant, les mesures qui sous-tendent une période de repos biologique vont (normalement) bien au-delà d’un simple arrêt d’un mois d’activité. Elles doivent donc être basées sur la migration de l’espèce et sur (la production de pêche) », fustige ainsi le Docteur Ibrahima Cissé, qui présidente la campagne sur les océans de Greenpeace Africa.
Une vision partagée par un pêcheur d’expérience, sollicité par le média :
« Nous avons la zone de protection marine (ZPM), nous avons la ZIE, la zone d’exclusion côtière, ce sont tous les points de reproduction des poissons. Quand vous permettez à ces bateaux chinois d’y aller, ils obstruent les pêcheurs parce qu’ils endommagent leurs filets. »
Pour information, le contrôle de la pêche illégale atteint une note de 2 milliards de dollars chaque année sur la zone ouest-africaine.
Crédit photo : Pixabay
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