Confronté à une pénurie électrique et à des crues meurtrières, le Niger a décidé d’investir dans un barrage hydraulique digne de ce nom sur le fleuve éponyme. Et cela, au niveau de Kandadji. Le but étant de réduire les coûts du kilowattheure sur le territoire, mais aussi de limiter les catastrophes naturelles.
Présent mardi dernier lors de la pose de la première pierre de l’ouvrage, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a bien insisté sur le rôle vital que jouera cette infrastructure pour l’avenir de la nation :
« Dans certaines régions du Niger, nous avons le kilowattheure fioul à 200 francs CFA. Le barrage de Kandadji nous donnera un kilowattheure à 20 francs CFA. Donc, ce sera de l’énergie à faible coût. C’est vraiment un projet qui doit soutenir la croissance économique (nationale). »
Selon RFI, « le barrage permettra (ainsi) d’aménager plus de 45 000 hectares de terres irrigables, et produira 130 mégawatts ». Concrètement, le projet, d’une durée de 4 ans et confié à une entreprise chinoise, générera au total un coût de 740 milliards de francs CFA. Il nécessitera en outre le déplacement temporaire d’au moins 58 000 personnes.
Pour information, la Banque africaine de développement (BAD), partie prenante du projet en tant qu’investisseur, a rapidement été convaincue par la nécessité que cette aventure, en gestation depuis 60 ans, aille enfin à son terme.
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