Abidjan a officialisé mercredi 27 mars quatre nouvelles mesures renforçant le droit des femmes ivoiriennes dans le mariage. Et particulièrement dans la période charnière suivant le décès du conjoint où la succession leur est particulièrement défavorable.
« Conformément aux principes de non-discrimination et de l’égalité homme-femme, il y aura un renforcement de l‘égalité entre l’homme et la femme dans le mariage avec la prise en compte effective de l’intérêt supérieur de la famille », a ainsi confirmé en grandes pompes le porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres.
Selon le site Africa News, l’Etat a notamment décidé de renforcer significativement la part successorale des femmes devenues veuves. Si Sidi Tiémoko Touré n’a pas donné de chiffres concrets, ce dernier a néanmoins précisé que « le conjoint survivant bénéficiera désormais d’une part non négligeable des biens de son conjoint décédé ».
Mettre fin à des situations absurdes
Concrètement, « les arrangements faisant du mal à une femme, qui après avoir bâti un foyer avec son mari se retrouve expulsée de sa maison, ne seront plus (jamais) tolérés », a poursuivi l’intéressé. Avant d’indiquer que la Côte d’Ivoire s’engageait ainsi dans un tournant sociétal de premier ordre dans son système de la régulation de la famille.
Par ailleurs, ce dispositif étrennera également d’autres mesures notables, à l’image de la gestion conjointe des biens du ménage et la possibilité pour les hommes de se marier, tout comme les femmes, dès l’âge de 18 ans (contre 21 auparavant).
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