Le Ghana met en œuvre une nouvelle stratégie sur le secteur cacao. Dés 2019, le pays va favoriser la transformation locale du caco à hauteur de 50% des volumes de production de la filière.
Le directeur général du Ghana Cocoa Board, Joseph Boahen Aidoo s’est exprimé cette semaine afin de préciser la stratégie du Ghana en matière d’industrie cacaoyère. L’ambition est claire : transformer localement au moins 50% de sa production de cacao. Ainsi selon le directeur généralde l’Autorité de régulation de la filière l’objectif est honnête. «Actuellement, nous sommes en mesure de traiter environ 300 000 tonnes de cacao sur le marché intérieur, soit une hausse de 19% par rapport au chiffre précédent de 252 000 tonnes», a déclaré Joseph Boahen Aidoo.
Le Ghana est second producteur mondial et ambitionne de densifier l’industrie du cacao ; à l’image du leader mondial qu’est la Côte d’Ivoire. Le Ghana a entrepris depuis quelques années des réformes afin de structurer le secteur de la transformation de la matière première.
A ce jour, 12 entreprises locales de transformation de cacao existent au Ghana. Selon le COCOBOD, le pays bénéficie d’une capacité de transformation installée de 400 000 tonnes. Cette quantité représente la moitié de la récolte moyenne ghanéenne enregistrée au cours des trois dernières années.
Les récentes déclarations et ambitions s’inscrivent dans la logique de la «Déclaration d’Abidjan» signée par le Ghana et la Côte d’Ivoire le 26 mars 2018. Les deux Etats s’engagent sur la question des prix et de l’harmonisation des politiques de commercialisation du cacao. Également le texte encourageait à affermir les logiques de transformations locales, afin de mieux maîtriser les variations du marché.
La «Déclaration d’Abidjan» se veut précise sur les engagements des deux pays, Ghana et Côte d’Ivoire. Les présidents ivoirien et ghanéen «affirment leurs engagements à transformer la majeure partie de leur production nationale dans leurs pays respectifs, invitent le secteur privé, notamment le secteur privé africain, à investir massivement dans la transformation du cacao en Afrique, s’engagent à promouvoir conjointement la consommation du cacao sur les marchés locaux, régionaux et émergents».
Source : La Tribune Afrique