Accra a vu naître la semaine dernière la bourse ghanéenne des matières premières. C’est la première en son genre en Afrique de l’Ouest. L’objectif est de garantir aux agriculteurs l’accès aux marchés, d’assurer la stabilité des prix, et améliorer la productivité du secteur agricole.
C’est le président lui-même, Nana Akufo-Addo qui a officiellement lancé la Ghana Commodity Exchange (GCX) qui se présente comme la première bourse agricole d’Afrique de l’Ouest. Le président Akufo-Addo dans son discours d’inauguration a bien précisé l’ambition de la GCX qu’il ambitionne de positionner comme un hub agricole régionale de pointe. Le président Nana Akufo-Addo a évoqué les divers problèmes auxquels les agriculteurs sont confrontés : volatilité des prix des produits de base, connaissance faible de la valeur réelle de leurs produits et la problématique du bouche à oreille des transactions. «Le plus souvent, aucun accord contractuel formel n’est signé, ce qui entraîne des contentieux commerciaux qui handicapent la commercialisation des produits» a précisé Akufo-Addo.
«La Ghana Commodity Exchange, plateforme pour l’achat et la vente de produits listés, deviendra ainsi la première du genre en Afrique de l’Ouest et l’une des trois bourses agricoles à opérer sur le continent africain. Le gouvernement veillera à ce qu’elle remplisse son rôle et favorise une productivité élevée, la stabilité des prix, une augmentation des exportations et une réduction des importations de produits de base. La Bourse, à la lumière de la nouvelle zone de libre-échange régionale et continentale, peut positionner le Ghana comme la première plaque tournante du commerce mondial en Afrique de l’Ouest» a affirmé le président ghanéen.
Les produits agricoles sont les premiers à faire l’objet des transactions sur la plateforme. Les débuts de la GCX concernent les produits de base, comme le maïs, le soja, les haricots secs, le mil, le sorgho et l’arachide. Viendront dans les deux années à venir, les transactions sur la noix de cajou, du bois d’œuvre, le beurre de karité, et le cacao. A terme et en fonction de l’émergence de la bourse agricole, est envisagé de lancer négociations et transactions des métaux, des minéraux, du pétrole et du gaz.
La montée en puissance de la GCX devrait voir bientôt près d’un million d’agriculteurs ghanéens progressivement intégrés dans la bourse et dans le système de récépissés d’entrepôt. Les agriculteurs pourront désormais utiliser leurs produits comme garantie et ainsi, gérer les risques de crédit et de défaut de paiement des emprunteurs. La bourse mettra à leur disposition via leur téléphone, d’informations en temps réel sur les marchés et les prix. En outre les agriculteurs bénéficieront d’un accompagnement, et disposeront désormais d’un stockage sécurisé pour les récoltes. Des séquences de formation devraient également être mise en place afin d’être informés des bonnes pratiques en matière de gestion d’entreposage.
Kojo Oppong-Nkrumah, le ministre de l’Information a précisé lors de l’inauguration de la GCX que « les échanges via la bourse des produits de base offriront des avantages comme des poids et des catégories de produits standardisés, des paiements garantis rapides, l’accès à des acheteurs multiples et premium, des installations de stockage sécurisé et un accès aux services financiers et aux outils de gestion des risques tels que les assurances ».
Source : La Tribune Afrique
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