La hausse du prix du pétrole et la baisse de la monnaie devrait tirer l’inflation à la hausse selon les informations de la Banque centrale ghanéenne.
Le 23 octobre le gouverneur de la banque centrale, Ernest Addison s’est exprimé sur la hausse des prix du pétrole et la chute de la monnaie ghanéenne. «Les prix du pétrole ont augmenté et les coûts de transport ont également augmenté. Nous pensons donc que les perspectives d’inflation seront menacées» selon les propos du gouverneur de la Banque centrale du Ghana.
Pour autant, cela ne devrait pas avoir d’incidences sur le bon comportement du pays en termes économiques. Les objectifs devraient être atteints.
Cependant, principe de réalité oblige, le Comité directeur de la politique monétaire du Ghana a revu à la baisse son taux directeur de 900 points de base au cours des deux dernières années.
En dépit de cette hausse, les principaux indicateurs demeurent au beau fixe. Après une traversée du désert marquée par la chute des prix des hydrocarbures, l’économie ghanéenne a recouvré la santé. Le pays doit déclarer la croissance africaine la plus affermie en 2018, estimée à plus de 8%. La raison de cette bonne croissance est à chercher du côté des bons résultats de la série de réformes entreprises par le pays. On rappellera que l’amélioration du recouvrement fiscal.
Le Ghana cherche à améliorer la gestion des entreprises publiques notamment dans le domaine de l’énergie. Le pays cherche ainsi à enrayer la hausse des prêts non performants. L’objectif est d’initier une souplesse budgétaire afin d’être plus résilient face aux chocs externes, alors que 60% de la dette ghanéenne est détenue par des organismes externes.
La hausse des prix des matières premières comme l’or, le cacao ou encore les hydrocarbures ont également agi favorablement sur les résultats. D’autant que les matières premières sont les principales sources de revenus du pays. Le Ghana affiche un PIB estimé à 43 milliards de dollars.
La stratégie du Ghana en terme de développement est de s’appuyer sur ses propres ressources et sur une gestion rigoureuse des finances publiques. Le Ghana exclut à ce jour le soutien des institutions telles que le FMI. En effet les gouvernants d’Accra ne souhaitent pas renouveler avec le FMI l’accord qui prend fin en 2018.
Afin de financer le développement du pays, le pays privilégie les marchés financiers, les investisseurs privés.
Source : La Tribune Afrique