La Banque centrale hausse le ton en Mauritanie et ambitionne de faire respecter la loi en vigueur sur les transferts d’argent, loi qui existe depuis 12 ans.
Les prestataires de transfert d’argent en Mauritanie ont quinze jours pour régulariser leur situation vis-à-vis de la Banque centrale de Mauritanie, sous peine de quoi les sanctions tomberont. En Mauritanie, les personnes physiques ou morales qui effectueront des services de transferts de fonds ou de valeurs sans autorisation seront dorénavant passibles de sanctions prévues par la réglementation en vigueur dans le pays.
La Banque centrale a émis une circulaire adressée aux prestataires de cette filière, menaçant de fermer les bureaux et de prendre des sanctions. Les contrevenants disposent d’un délai de 15 jours, «toute société de transfert de fonds ou de valeurs qui n’aura pas déposé une demande de régularisation ou dont la demande aura été rejetée sera définitivement fermée et ses responsables contrevenants seront passibles des sanctions prévues par la réglementation en vigueur» déclare la BCM. La Banque centrale prend des dispositions coercitives alors que celle-ci a fait le constat de dérives et autres irrégularités. Ainsi plusieurs prestataires de transfert d’argent ont lancé leur activité, et plus largement à Nouakchott, et sans autorisation, au mépris de ce qu’exigent la loi mauritanienne.
Selon une loi datant de juillet 2005, relative «à la lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme» une directive impose aux «personnes morales et physiques de solliciter et d’obtenir une autorisation de la Banque Centrale de Mauritanie avant d’exercer des activités de transferts de fonds ou de valeurs». La banque centrale ne manque pas de le rappeler et a contacté tous les établissements de transfert concernés.
«A cet effet, des copies d’immatriculation fiscale et d’inscription au registre de commerce, des statuts pour les personnes morales, des cartes d’identité nationales des actionnaires et principaux dirigeants, la liste des agents et leurs adresses ainsi que des attestations prouvant que ces personnes physiques et morales ne figurent pas sur la liste des créances gelées, doivent accompagner la demande de régularisation», a ajouté la BCM dans un dernier ultimatum adressé aux contrevenants , qui se soustraient à leurs obligations fiscales.
Source : La Tribune Afrique
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