Le Nigéria annonce l’ouverture par le sénat d’une enquête sur les «anomalies» dans le renouvellement des contrats pétroliers. C’était l’un des arguments de campagne de Muhammadu Buhari en 2015 qui avait promis d’assainir le secteur pétrolier, souffrant de rumeurs de corruption.
Le Sénat avait récemment fait lecture d’une motion du sénat qui faisait état de «remises et rabais illégaux» accordés par le ministère nigérian en charge du pétrole. A l’occasion du renouvellement des concessions pétrolières par le ministère du Pétrole, le Sénat se penche donc sur les « anomalies » déjà remarquées. Le marché du pétrole est organisé de telle manière que les compagnies pétrolières sont tenues de renouveler périodiquement leurs licences de blocs pétroliers pour continuer l’extraction ou l’exploration. Le secteur pétrolier représentent environ les deux tiers des recettes publiques du pays et est le premier pourvoyeur de devises. Ce qui génère des appétits divers et favorisant la corruption.
Le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole brut d’Afrique et ses ventes représentent environ les deux tiers des recettes publiques du pays. Lors de la campagne électorale, Muhammadu Buhari avait fait savoir qu’il suivrait une politique de tolérance zéro dans sa lutte contre la corruption. C’est la raison pur laquelle les représentants des législateurs nigérians ont abondé dans le sens d’une enquête sur l’entreprise pétrolière nationale, la Nigerian National Petroleum Corporation.
Ainsi le Sénat a adopté une motion présentée à la séance plénière du 18 juillet et intitulé: «Irrégularités dans le renouvellement du bail pétrolier et gazier en cours et perte massive de recettes publiques». Le Sénat nigérian a convoqué le ministre des Ressources pétrolières de l’Etat, Ibe Kachikwu, et a voté en faveur d’un comité chargé de «faire un rapport au Sénat sur des anomalies dans le processus de renouvellement du bail en cours et d’identifier les mesures appropriées pour corriger lesdites anomalies». La motion précise que « Le processus de renouvellement de concessions en cours est capable de causer la perte de recettes gouvernementales de plus de 10 milliards de dollars, en raison de remises et de rabais illégaux dans le processus de renouvellement du bail ».
Et ce sont les services du ministère d’Emmanuel Ibe Kachikwu qui sont dans l’œil du cyclone. Alors même que se trouve dans toutes les mémoires le scandale causé par la condamnation de l’ancienne ministre du pétrole Diezani Alison-Madueke qui fut accusée de détournements de fonds publics et sommée de rembourser au gouvernement fédéral près de 153,3 millions de dollars. Celle-ci était tombée alors que le président Buhari avait fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Emmanuel Ibe Kachikwu est quand à lui l’actuel Ministre d’Etat pour les Ressources Pétrolières de la République Fédérale du Nigeria et Président du Conseil d’Administration de la Nigerian national Petroleum Corporation (NNPC). NNPC qui fait l’objet de soupçons de corruption.
Source : La Tribune Afrique
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