La tonne de ciment est passée de 60.000 à 65.000 francs CFA au début du mois de Ramadan. Cette hausse étonnante va faire l’objet d’une enquête. Ce fait ne manque pas d’interpeller les pouvoirs publics alors que le ministre sénégalais du commerce, Alioune Sarr déplore que le gouvernement n’ait pas été consulté avant une telle décision.
Le prix de la tonne de ciment augmente et le ministre du commerce tousse. Alioune Sarr s’est dit mécontent dénonçant une décision prise par les seules cimenteries sans une consultation préalable du gouvernement. Le ministre Sarr a demandé en conséquence l’ouverture d’une enquête dans le but d’identifier et comprendre les raisons d’une telle augmentation.
« J’ai diligenté mes équipes pour qu’elles démarrent une enquête pour voir le fondement de cette hausse. Nous disons clairement que si le fondement de cette hausse n’est pas basée sur des éléments de structure des prix concrets, le gouvernement prendra ses responsabilités » a déclaré le ministre Sarr. Le ministre sénégalais s’est exprimé sur les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision. Selon Alioune Sarr, le gouvernement ne peut pas accepter une « spéculation abusive » sur un quelconque prix essentiel à la consommation des Sénégalais. « Le chef de l’Etat et le Premier ministre [seront informés] sur cette question et le gouvernement préservera le pouvoir d’achat des Sénégalais et de nos PME-PMI ». « Le gouvernement veille à ce que les entreprises soient profitables, mais veille également à ce que le pouvoir d’achat des sénégalais ne soit pas dégradé. Le secteur du ciment est un secteur important dans l’économie nationale, le gouvernement accompagne les cimentiers, mais ils ne sont pas hors la loi. Donc, à la fin de cette enquête, nous soumettrons au gouvernement une proposition qui va dans le sens de préserver l’intérêt général » a ainsi déclaré le ministre.
Selon Le ministre du commerce la hausse appliquée par les trois cimenteries du pays, Dangote, Ciments du Sahel et Sococim, est illégale. « Nous avons un Comité national de suivi des prix des denrées et de produits essentiels qui, chaque mois, regarde la structure des prix », a interpellé le ministre. « Il n’y a aucun secteur qui est hors la loi au Sénégal », a insisté le ministre sénégalais, déterminé à faire la lumière sur cette « affaire ciment » alors que point déjà la rumeur d’une entente sur les prix entre les trois acteurs majeurs du marché du ciment au Sénégal.
Source : La tribune Afrique
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