Décision très sage et logique ,j ‘espère qu’on fera la même chose en Algerie
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de faire le ménage au sein de la classe politique mauritanienne, c’est un euphémisme. Un décret durcissant la loi régissant les partis politiques a ainsi émergé du dernier conseil hebdomadaire gouvernemental.
Dans la foulée, les dispositions du texte ont été énumérées devant la presse par le ministre de l’Intérieur, Ahmadou Ould Abdallah :
“Un parti politique qui participe deux fois de suite à une élection municipale sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés sera dissous. En cas de non-participation deux fois consécutives à un scrutin local, le parti politique sera aussi dissous”.
Le but de la manoeuvre est claire, éliminer les formations qui ne pèsent pas assez à l’échelle nationale et régionale. Et pour cause, la Mauritanie en compte actuellement 140 pour seulement 4 millions d’habitants. Logiquement, cette décision suscite la polémique relaie RFI.
Ainsi, si Ladji Rraoré, le secrétaire général de l’alliance populaire progressiste au Parlement (APP), juge ce nombre exagéré – “Les Mauritaniens pensent que les partis politiques, c’est un peu comme des boutiques. Si on veut crédibiliser la démocratie, il faut qu’ils soient représentatifs” – la résonance du décret n’est pas du tout la même du côté du front de l’opposition (FNDU) qui condamne dans son communiqué “une décision unilatérale et arbitraire, prise sans concertation avec la classe politique”. Avant de rappeler que 80 partis pourraient en faire les frais.
Pour information, ce marasme intervient à trois mois des élections législatives et municipales.
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Source : RFI