Le Niger se dote d’un plan de développement des secteurs clefs de son économie dont l’agriculture, les infrastructures routières et l’énergie. Le pays va bénéficier d’un financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour combler ses déficits et donner vie à ce plan de développement.
Afin de mener à bien le plan de développement qu’il a défini, le Niger va recevoir une aide de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD). Celle-ci s’engage sur trois accords de financements d’un montant global de 41,5 milliards de Fcfa soit environ 75 millions de dollars. Une annonce du gouvernement nigérien le 9 mai précise que les fonds sont destinés aux secteurs du transport, de l’énergie et de l’agriculture. L’accord a été conclu à Niamey entre Christian Adovelande, le président de la BOAD, et la ministre nigérienne du Plan, Aïchatou Kané Boulama, ainsi que Massoudou Hassoumi, le ministre des Finances.
Le montant de l’aide se compose d’un prêt de 37 milliards de Fcfa (environ 67 millions de dollars) et d’un don de 4,5 milliards de Fcfa, soit près de 8 millions de dollars. Ces 75 millions de dollars seront répartis entre les secteurs des infrastructures routières, de l’agriculture, et de l’électrification. Les fonds sont alloués à des projets définis. Ainsi, un premier accord de 15 milliards de Fcfa (27 millions de dollars) est destiné à la finalisation du projet de réhabilitation de la route Bella-Gaya-frontière Bénin. Cette route étant considérée comme un axe majeur dans le projet de la consolidation de l’import – export du pays, comme le précise la ministre Aïchatou Kané Boulama
Les fonds du second accord, qui se montent à près de 14,6 milliards de Fcfa (26 millions de dollars) seront dédiés à la mise en œuvre du projet de renforcement de la résilience de l’agriculture face aux changements climatiques. Le troisième accord d’un montant de 12 milliards de Fcfa (22 millions de dollars) viendra soutenir la réalisation du projet d’électrification par micro-centrales électriques hybrides. Ces micro-centrales équipent 47 localités dans sept régions du pays. Le financement a pour objectif l’amélioration de l’accès à l’électricité du Niger. Pour memo, le taux d’électrification se situe autour de 12% au plan national, contre 1% en milieu rural. Le taux d’électrification du Niger est en deçà de la moyenne africaine qu’on estime à 31% dans la région subsaharienne. Le Niger, est très dépendant de ses voisins sur le front de l’énergie électrique. Ainsi les deux tiers des besoins en énergie électrique sont importés du Nigeria alors que la une demande nationale en électricité est estimée à 1244 gigawatts, quand les capacités de production sont de l’ordre de 364 Gigawatts en 2017.
Le Niger ambitionne d’accroître son indépendance en énergie électrique pour atteindre un taux de 50% en 2020. Des projets sur le marché de l’énergie solaire sont à l’étude.
Source : La Tribune Afrique
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