Le gouvernement insatisfait par les résultats en matière de lutte contre la pauvreté, a un Plan de développement (PND) afin d’accélérer la croissance. Ce PND s’exprimera sur la période 2018 – 2025.
Le Bénin a adopté son Plan national de développement (PND) 2018-2025, élaboré il y a quelques années. Ce plan doit réduire le déficit existant en matière de planification. Il s’agit de créer un cadre de cohésion, de coordination des nombreux plans de développement du pays, avec des objectifs clairs et des étapes précisément définies.
Pour ce faire, le Bénin s’est inspiré de la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (structurée sous forme de plans) que de nombreux de pays d’Afrique ont adopté avec succès, permettant des progrès notables au cours des 15 dernières années, selon une étude récente du PNUD. Le dispositif est conçu en deux périodes : une première étape s’échelonnant de 2018 à 2021, via le Programme d’Action du gouvernement (PAG) qui intègre les axes stratégiques et opérationnels puis deuxième étape courant de 2022 à 2025. Le Plan national du développement a été approuvé le 03 mai à Cotonou, par une soixantaine de cadres Béninois, en présence de Ginette Mondongou Kamara, représentante du Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD) sera opérationnel dès cette année.
«Le PND 2018-2025 est un document qui vient combler le déficit existant en matière de planification au Bénin dont le processus est établi en trois étapes : la réflexion prospective, portant sur le long terme ; la planification stratégique, à moyen terme et le document de programmation, qui s’inscrit dans le court terme», a déclaré à l’issu des négociations le secrétaire général du ministère du Plan et du Développement, Zachary Tassou.
Selon Ginette Mondongou Kamara, la représentante du représentant/résident du PNUD, ce nouveau plan national du développement permettra au Bénin d’atteindre à horizon 2025, une croissance à deux chiffres, soit 10%. Le Plan prévoit la réduction de l’incidence de pauvreté à hauteur de 23,2% à l’horizon 2025 contre 40,1% en 2015. La mise en œuvre des stratégies proposées dans le Plan doivent également aboutir à un taux de scolarisation secondaire qui dépasserait 70% en 2025 contre 47% en 2015, ainsi qu’à une réduction de moitié de la mortalité infantile.
Ginette Mondongou Kamara, rappelle néanmoins qu’il ne faut pas attendre de miracles à l’aune des expériences précédente, des stratégies de développement passées. «A l’instar de la plupart des pays africains, le Bénin reste confronté aux défis relatifs à la pauvreté et à l’exclusion, au déficit persistant en infrastructures, aux défis environnementaux émergents et au défi du financement du développement» a déclaré Mme Kamara.
Le bilan mitigé des Stratégies de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP) met en lumière des difficultés structurelles et une inadéquation du cadre conceptuel de la planification du développement. Plusieurs pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest ont réorienté leur stratégie en matière de programme de développement en adoptant «la formule de Plan national de développement, véritable outil de pilotage holistique et structuré autour des principales problématiques de développement durable», a révélé une étude du PNUD.
Source : La Tribune Afrique