Ce samedi 14 avril, les camps de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et celui de la force française Barkhane ont été attaqué. Un casque bleu a été tué. Au moins sept autres sont blessés alors que quinze assaillants ont été tués.
C’est à une attaque complexe et sans précédent » qu’ont du faire face la Minusma et la force française Barkhane, à 14h heure de Tombouctou. Les assaillants ont tiré des roquettes contre le camp de Minusma et de Barkhane puis ont ensuite lancé plusieurs véhicules piégés, des véhicules-suicide, à des points différents du camp. Les modalités d’intervention des assaillants étaient inconnues jusqu’à ce jour. En effet, les procédés utilisés sont inédits alors que les assaillants ont utilisé au moins un véhicule estampillé UN. Certains assaillants portaient, selon les sources officielles, des casques bleus. Les attaques furent longues. Les échanges de tirs ont duré plus de quatre heures. « Les assaillants étaient organisés et déterminés. Ils ont tenu. Ils n’ont pas fui le combat », explique le porte-parole de l’opération française. Selon Andrew Lebovich, chercheur associé au sein du think-tank ECFR (Conseil européen des relations internationales), « ce qui parait assez unique » dans cet attentat, c’est que ses auteurs ont « rassemblé et ont utilisé plusieurs tactiques à la fois », mélangeant tirs de mortiers et emploi de camions piégés.
Bien qu’ayant innové, les assaillants ont été mis en échec. « Malgré tout, notre système de défense a fonctionné » a déclaré une source de la Minusma. En effet « le bilan aurait pu être plus lourd » est-il précisé du côté de Barkhane. Ce que confirme Amadou Koïta, porte-parole du gouvernement malien, qui « salue l’engagement des forces françaises et de la Minusma pour leur réaction rapide, qui a permis de neutraliser ces forces terroristes ».
Le porte-parole « condamne avec la dernière rigueur » l’attaque et renouvelle sa détermination. Le Mali « reste engagé dans la lutte contre le terrorisme ». Amadou Koïta infirme l’éventuelle aggravation de la situation sécuritaire du pays et confirme que Bamako « est en train de reconstruire l’armée malienne, qui monte en puissance ».
Source : RFI Afrique