Les autorités fédérales du décident à leur tour d’ouvrir une enquête sur les activités du cabinet Cambridge Analytica, rejoignant ainsi les pays qui formulent des soupçons quand aux comportements de l’entreprise britannique.
Deux sujets d’interrogation motivent Abuja dans la volonté de poursuivre Cambridge Analytica : le groupe est soupçonné d’avoir manipulé les élections de 2007 et 2015 pour le compte du Parti Démocratique populaire. Et la formation politique elle-même, qui est soupçonnée de détournement de fond lors de sa période au pouvoir. Le gouvernement nigérian n’exclut pas que des poursuites pénales soient engagées en fonction des résultats de l’enquête et compte tenu de la possible « implication inappropriée » du cabinet de conseil politique lors des élections de 2007 et 2015.
Abuja a simultanément mis en place un comité interne missionner pour identifier et analyser les les opérations menées par Cambridge Analytica pour le compte du Parti démocratique populaire (PDP). Rappelons que le PDP était le parti au pouvoir à l ‘époque. Le comité doit identifier si les actions du cabinet britannique ont porté atteinte aux « droits des autres partis et de leurs candidats ». Les autorités nigérianes formulent des doutes sur les données personnelles du candidat de l’opposition de la période 2007-20015 et actuel président Muhammadu Buhari, craignant que celles-ci aient été piratées. L’hypothèse envisagée est que Cambridge Analytica aurait fait appel à des hackers israéliens pour mener des cyber-attaques contre Buhari pendant la dernière campagne présidentielle.
Ainsi en organisant « des rassemblements anti-électoraux visant à démoraliser », les électeurs de l’opposition, la Cambridge Analytica aurait manipulé l’opinion, en organisant des campagnes ciblées. Le comité interne doit identifier également si les exactions et violences qui ont émaillés les présidentielles de 2007 et 2015 sont des conséquences des activités de désinformation qu’aurait orchestré Cambridge Analytica. Le PDP fait dans le même temps l’objet d’une enquête pour un détournement présumé de 3 milliards de dollars. Une liste de 29 suspects où figurent d’anciens ministres, des sécuritaires, des parlementaires, des percepteurs d’impôts ou encore des hauts fonctionnaires a été dressée. « Le gouvernement ne se reposera pas tant que ceux qui ont pillé le trésor public n’auront pas été traduits en justice « a déclaré avec fermeté l’exécutif.
En guise de riposte, le parti d’opposition a affirmé qu’il détenait lui aussi une liste de dirigeant du parti au pouvoir coupables de détournement.
Source : La Tribune Afrique
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