Le Comité national des actions de lutte contre le travail des enfants a annoncé vendredi 16 février que la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis ont passé un accord de partenariat pour enquêter sur »les pires formes de travail des enfants » dans les champs de cacao.
Signé entre le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Côte d’Ivoire (CNS) et l’Institut de recherche NORC de l’Université de Chicago (USA), l’accord entre Washington et Abidjan devrait permettre d’identifier l’incidence du travail des enfants dans les zones cacaoyères.
« La signature de cet accord aujourd’hui réaffirme notre engagement à travailler ensemble et à faire le nécessaire pour veiller à ce que les enfants ne soient pas exploités ni mis en danger dans la production du cacao », a déclaré David G. Mosby, premier secrétaire de l’ambassade des États-Unis à Abidjan.
Il s’agit de procéder à une »étude techniquement valable, juste et objective » en terme de travail des enfants dans la cacao-culture. Les autorités ivoiriennes sont en phase avec cette démarche qui devrait permettre de prendre des dispositions dans le domaine de la prévention et la sensibilisation sur le sujet. Selon Dominique Ouattara, la première dame de Côte d’Ivoire et également présidente du CNS l’enquête devrait pouvoir établir un état des lieux de la lutte engagée par la Côte d’Ivoire contre ce fléau. « Cet accord de coopération permettra d’impliquer nos experts nationaux dans cette enquête, tout en respectant les normes internationales en vigueur ; elle permettra également d’évaluer tous les efforts réalisés dans notre pays pour éliminer le travail des enfants », a-t-elle déclaré. L’enquête est soutenue par le département du Travail des Etats-Unis d’Amérique (USDOL) pour la lutte contre le travail des enfants. Outre la Côte d’Ivoire, elle concerne également le Ghana. Ce n’est pas la première initiative prise par la Côte d’Ivoire. En 2016, une déclaration conjointe d’engagement de la Côte d’Ivoire et du Ghana en matière de lutte contre le travail des enfants fut signée pour renforcer la lutte contre la traite transfrontalière et le travail des enfants dans tous les secteurs, notamment l’agriculture, les mines, le commerce, la pêche, l’artisanat, le travail domestique et la mendicité.
« Les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana, l’USDOL, le Sénateur américain Tom Harkin, le Congressman Eliot Engel et l’Industrie internationale du cacao et du chocolat, ont signé une déclaration d’action commune pour soutenir la mise en œuvre du Protocole Harkin-Engel. Cette déclaration a été assortie d’un plan d’action pour réduire les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana à l’échéance 2020 », a précisé Dominique Ouattara.
Pour mémo, selon les données de l’Initiative internationale pour le cacao (ICI), quelques 1,2 million d’enfants ont été engagés dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire entre 2013 et 2014.
Source : La Tribune Afrique
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