Alors que l’état-major nigérian entend décupler les moyens mis en oeuvre pour éradiquer la menace de Boko Haram dans le pays via une manne financière supplémentaire d’un milliard de dollars, l’opposition entend s’opposer au projet d’Abuja.
Selon la BBC, le gouvernement fédéral a l’intention de piocher dans les recettes pétrolières excédentaires nationales (2,3 Mds$) afin de contrer durablement l’action du groupe djihadiste, Boko Haram. Et cela, au nord-est du territoire (région du Borno).
Ce complément à l’effort de guerre a notamment reçu le soutien d’un nombre suffisant de gouverneurs, à l’image de Godwin Obaseki (Etat d’Edo) affilié au parti présidentiel, All Progressives Congress (APC).
Pour autant, plusieurs partis d’opposition ne voient pas cette initiative du même oeil. Une action en justice n’est donc pas à exclure, confirme Ayodele Fayose, gouverneur du Parti populaire démocratique (PDP) :
« Je rejette cette histoire d’un milliard de dollars, et la rejetterai toujours. Dans mon Etat, nous nous sommes mis d’accord pour porter l’affaire en justice, et d’exercer notre droit constitutionnel. »
Le dernier mot pour la Justice ?
Il est important de noter qu’une telle procédure judiciaire n’est pas dépourvue de sens, puisque la Constitution prévoit que « cette réserve d’argent appartient de manière égale au gouvernement fédéral, aux 36 Etats qui le composent, ainsi qu’aux districts locaux », souligne le site britannique.
Pour autant, la confiance reste de mise du côté du APC. Le vice-président, Yemi Osinbajo, n’a en effet pas tardé à répondre aux critiques en affirmant que les fonds étaient également destinés à assurer la sécurité générale du pays; un postulat qui pourrait donc trouver écho auprès des juges.
Source : BBC
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