L’appel à la grève de l’Association des cadres supérieurs du pétrole et du gaz naturel du Nigéria (PENGASSAN) a trouvé un écho auprès des employés et c’est la seconde grève que subit le secteur pétrolier nigérian.
Le mouvement social démarré le 18 décembre touche les entreprises et exploitants locaux, accusés de «pratiques de travail déloyales ». C’est en protestation contre la vague de licenciements récents qu’a pris forme le mouvement social. L’Association des cadres supérieurs du pétrole et du gaz naturel du Nigéria a décidé de ce mouvement de protestation et c’est le spectre de décembre 2016 qui se profile. Lors d’un mouvement de grève lancé par le PENGASSAN contre Exxon Mobil en décembre 2016, la production de pétrole et les exportations avaient été lourdement touchées. C’est la crainte du moment alors que les ventes de pétrole représentent les deux tiers des recettes publiques du pays.
La baisse ou l’arrêt d’activités dans le secteur pétrolier a un impact sur l’économie du Nigéria qui est le plus important exportateur de brut du continent. Les rasions du mécontentement sont connues et précises. Le syndicat reproche aux compagnies pétrolières et gazières locales, de privilégier des «pratiques de travail déloyales». Syndicats et entreprises locales éprouvent des difficultés dans leurs relations. La mise à pied de membres du PENGASSAN par des «exploitants marginaux» a été ainsi un événement déclencheur. Le contexte fait état d’un champ marginal qui renvoie à un site découvert par des majors pétroliers lors de l’exploration d’importantes superficies et dont l’exploitation est confiée à des entreprises locales.
Si le mouvement apparaît largement suivi à ce jour, il n’est pas possible d’en connaître les conséquences et impacts. On sait néanmoins que le pays connaît des pénuries de carburants. Le secteur pétrolier est malmené par divers événements qui empêchent sa dynamique naturelle. En effet le secteur, outre les mouvements de grève et mécontentements sociaux doit faire face aux attaques de rebelles et au détournement de pétrole. Le gouvernement a réagi dans l’urgence de la situation en d’augmentant les flux d’importations d’essence. Cela permet approvisionner la demande locale en carburants en stimulant l’activité des raffineries et terminaux de stockage européens.
Source : La Tribune Afrique
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32