La Gambie fait preuve de bons résultats économiques comme le confirme le Fonds monétaire international.
La reprise de l’économie gambienne est bien là ; les indicateurs confirment le retour de la croissance. Au FMI d’annoncer une prévision de croissance de 3% pour cette année, alors que la dette culmine à 120% du PIB. «L’économie a commencé à se redresser après le net ralentissement de la croissance en 2016, provoqué par une mauvaise récolte, une pénurie de devises et une baisse du tourisme due aux troubles politiques après les élections présidentielles de décembre 2016. La croissance économique en 2017 est projetée à 3%.» a annoncé le FMI. Les raisons d’un tel optimisme prévisionnel sont à chercher du côté de la relance des secteurs du tourisme et du commerce, auquel on peut ajouter le retour des investissements directs étrangers qui montrent un intérêt dans les secteurs de l’énergie, le tourisme, l’agriculture et les transports.
Le Fonds monétaire international est également optimiste sur le front monétaire ; «l’inflation est inversée, reflétant la stabilisation du dalasi (monnaie gambienne, NDLR) et une baisse progressive des prix des denrées de première nécessité. Avec une discipline budgétaire et un soutien financier extérieur nettement améliorés, le dalasi est resté stable depuis avril et les réserves internationales se sont fortement redressées». L’avenir s’annonce ouvert selon l’institution internationale pour laquelle «la croissance économique devrait s’accélérer progressivement pour atteindre 5% d’ici 2020». «L’inflation globale devrait être légèrement inférieure au taux prévisionnel de 5% de la Banque centrale de Gambie à moyen terme», précise le FMI dans ses déclarations.
Pourtant il est un front où la Gambie doit redoubler d’efforts. En effet le volume de dette apparaît insoutenable aux dires du gouvernement lui-même. Ainsi la dette absorbe aujourd’hui 47% des recettes du pays alors même que les impôts seuls demeurent la principale source de revenus du Trésor gambien. «La dette accrue de la Gambie de 120% du PIB dont le nouveau gouvernement a hérité est un défi énorme. Le maintien de la viabilité de la dette nécessitera de s’abstenir de projets d’investissement à grande échelle impliquant des prêts ou des engagements conditionnels avant que des espaces budgétaires et d’emprunts supplémentaires n’aient été dégagés et de mobiliser des capitaux privés», a rappelé Ulrich Jocoby, le chef de la mission du FMI à Banjul. «C’est un défi hérité de l’ancien gouvernement, mais auquel nous devons faire face», indiquait le 12 décembre, Amadou Sanneh, ministre gambien des Finances.
Cependant les tendances globales sont favorables et devraient permettre à la Gambie de se bénéficier de la croissance économique tout en résolvant les conséquences des erreurs du passé.
Source : La Tribune Afrique
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