Professionnaliser, rajeunir et réduire les effectifs de l’armée. Tel est l’objectif mené par le gouvernement Ouattara dont le plan de dégraissage a déjà abouti au départ de près de 1000 militaires ivoiriens. Et cela, plus de sept mois après les mutineries qui ont animé le pays.
Concrètement, Abidjan escompte 4000 départs d’ici 2020 dans des troupes, qui rappelons-le, pèsent 23 000 membres. Les autorités sont donc dans les temps après avoir effectué un quart du chemin. Mais avaient-elles vraiment le choix ? Pas vraiment, confirme le chercheur ivoirien, Arthur Banga :
« L’idée, c’était de trouver une porte de sortie pour les soldats qui n’avaient plus cette envie d’être au sein de l’armée et recentrer sur la formation et la discipline ceux qui souhaitent encore demeurer militaires ivoiriens. »
Si la réduction des effectifs est au coeur du process, la refonte des chaînes de commandement animent aussi la politique étatique. L’armée compte en effet trop de sous-officiers (70%). Une propension issue majoritairement « des promotions massives lors de l’intégration en 2011 d’ex-rebelles et surtout à la suite des mutineries de 2014 », souligne RFI.
Une indemnité de départ très correcte
Quant à l’indemnisation qui en découle, l’effort devait être à la hauteur, poursuit cette même source : « Le pécule de départ proposé serait de 15 millions de francs CFA. Une somme qui peut paraître conséquente, mais qui vise à inciter ce corps intermédiaire à sauter le pas, tout en permettant à l’armée de réaliser des économies sur le plus long terme en versement de soldes. »
Force est de constater que ces mesures paient, puisque cette première vague de départs concerne 634 sous-officiers.
Source : RFI
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