Alors que Dakar poursuit sa politique expansionniste, la société civile, les hommes politiques et les hommes d’affaires sénégalais redoutent que l’Etat ouvre trop les valves au détriment d’un patriotisme économique bienvenu en ces temps difficiles.
« Si on laisse Macky Sall poursuivre sa politique, le Sénégal sera transformé en un souk d’importations du Maroc ou d’ailleurs financé par la rente pétrolière ou gazière. »
L’économiste et député sénégalais, Mamadou Lamine Diallo, n’en démord pas, l’entrée du Maroc dans l’espace économique ouest-africain pourrait provoquer un tollé économique dans le pays. Le Sénégal se muerait alors en « un véritable marché pour le royaume chérifien ».
Le responsable de cette catastrophe est tout trouvé, poursuit le fondateur du mouvement Tekki. Il s’agit du président en personne :
« Macky Sall, on ne naît pas compétitif, on le devient. C’est à partir d’une complicité dynamique entre l’Etat et les filières industrielles bien choisies que s’amorce l’émergence. Or, la politique du gouvernement affaiblit l’industrie locale, notamment les industries alimentaires dont l’activité baisse. »
L’intéressé est revenu par la suite sur la polémique liée à l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, soupçonné de corruption par Washington en matière d’appel d’offres :
« Les Américains ont promulgué le Foreign Corrupt Practices Act pour empêcher que par la corruption, les entreprises surtout chinoises gagnent les marchés africains. Et de toute façon, c’est l’intérêt des peuples africains, qui sont les premières victimes de la malédiction des matières premières (..) Il est donc temps de transcrire dans les lois et règlements l’article de la Constitution qui dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple. »
Source : Sen 360