La seconde génération du Programme national d’investissement agricole (PNIA II) vient d’être lancée. Un budget de plus de 11 000 milliards de Fcfa est affecté à ce programme qui ambitionne essentiellement l’autosuffisance et la transformation locale.
Le conseil des ministres a donc adopté le 22 novembre le PNIA II qui s’inscrit dans la suite du programme PNIA I (2012-2016). Il sera mis à exécution sur la période 2018-2025 autour de six domaines dont l’élevage, la pêche et l’aquaculture. Il s’agit pour le gouvernement de renforcer le développement du secteur agricole dans son ensemble. Concrètement la stratégie gouvernementale se traduit par le projet de création de zones agro-industrielles particulières sur tout le territoire ivoirien, appelées «agropoles». Il s’agit d’opérer en synergie afin que actions et résultats entre les différents secteurs d’activités garantissent le développement rural et le bien-être des populations rurales. «Chaque zone intégrera en amont toutes les activités qui permettent d’améliorer la production agricole de la zone concernée et en aval, prendra en compte toutes les activités et besoins des acteurs privés et publics pour la conservation, la transformation, la commercialisation des produits agricoles de la zone concernée», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné.
L’enjeu est de taille puisque les différents projets doivent générer une baisse du taux de pauvreté en milieu rural. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien va doter le PNIA II par un financement global de 11 905 milliards de francs CFA. Si le PNIA II est ambitieux légitimement compte tenu des résultats du PNIA I. «Nous pouvons mentionner la baisse du taux de pauvreté en milieu rural qui est passé de 62,5 % en 2008 à 56,8 % en 2015», s’est félicité Bruno Nabagné Koné en soulignant que «depuis 2002, c’est la première fois que ce taux enregistre une baisse».
En termes de production agricole, la première version du programme ivoirien d’investissement agricole a permis une «croissance importante». Bruno Nabagné Koné a indiqué d’ailleurs que les indicateurs de revenus sont prometteurs. Les revenus cumulés captés par les producteurs ont augmenté, passant de de 3370 milliards de Fcfa en 2012 à 6148 milliards cette année, soit une croissance de 82 %.
Ainsi la première puissance agricole d’Afrique de l’Ouest se dote de moyens affermir le potentiel de son secteur agro-industriel.
Source : La Tribune Afrique
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