Le président de la Gambie, Adama Barrow doit faire face à une dette insoutenable alors même qu’il tente une relance économique.
La Gambie a lancé un appel à ses créanciers pour une restructuration de la dette du pays, l’Etat se trouvant dans l’impossibilité d’honorer ses engagements. Banjul est bloqué par les remboursements dans ses programmes de financement des infrastructures nécessaires. La dette atteint aujourd’hui 120% du PIB alors qu’en 2013 elle culminait déjà à 80% du PIB.
Cette situation place le nouveau président dans des difficultés alors même qu’il a lancé divers projets afin d’améliorer les conditions de vie de ses compatriotes. A dette insoutenable, restructuration nécessaire : « Nous lançons un appel à tous, au Club de Paris ainsi qu’aux créanciers bilatéraux et multilatéraux… La dette représente actuellement 120% de notre PIB. Elle est très élevée et c’est la raison pour laquelle nous demandons une restructuration », a ainsi déclaré le ministre gambien des finances Amadou Sanneh, alors en déplacement à Paris pour participer jeudi dernier à un forum du Club de Paris regroupant des créanciers publics, dont des pays comme la France, les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Japon.
Les informations communiquées par la Banque mondiale sont sans appel : un tel niveau d’endettement (1 milliards de dollars) génèrent des intérêts de remboursement imputant une part importante des ressources de l’Etat. Cette part est évaluée à 50% des recettes budgétaires de la Gambie. Ces montants ne peuvent qu’handicaper les autorités tentant de lancer des projets publics. Ainsi le plan de 2,5 millions de dollars d’investissements dans l’énergie, les infrastructures, et l’agriculture du président Adama Barrow trouve difficilement ses financements. « Notre dette est insoutenable … Le service de la dette accapare une part énorme des ressources de l’Etat, ne laissant qu’une marge de manœuvre budgétaire minime pour le financement requis des infrastructures cruciales et du capital humain », déclarait déjà le gouvernement gambien lors de la présentation de son plan de développement.
Comment relancer l’économie du pays et investir quand la dette apparaît aussi lourde ? L’Administration Barrow en a conscience : « Nous n’avons pas de marge de manœuvre budgétaire. Mais nous avons toujours des défis comme fournir de l’électricité à nos citoyens, ainsi que des routes et des infrastructures », a indiqué M. Sanneh. Aussi le Plan de développement gouvernemental 2018 à 2021 qui prend en compte un investissement de 2,5 milliards de dollars dans l’énergie les infrastructures et l’agriculture, demeure une priorité.
La restructuration sera aussi bénéfique, et aidera le pays à atteindre les prévisions de croissance économique de la Banque africaine de développement de 3,5% en 2017 et 4,8% en 2018, une forte augmentation par rapport aux 2,1% de 2016.
Source : La Tribune Afrique, RFI
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