Les chiffres annuels de la production de coton au Burkina Faso on été rendus officiels cette semaine et laissent apparaître une production moindre qu’attendue.
Le coton, est le deuxième produit d’exportation du Burkina Faso derrière l’or et pèse pour 4% du PIB du pays. Les responsables de la Société burkinabè des fibres textiles ont communiqué les chiffres pour 2017/2018. Le Burkina a récolté 553.000 tonnes de coton au cours de la campagne cotonnière 2017-2018, soit une baisse de 13% par rapport aux prévisions initiales de 650.000 tonnes. Les résultats sont décevants. La production cotonnière au Burkina Faso n’est pas encore satisfaisante cette année, selon la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX). Soit moins de 13% par rapport aux prévisions initiales qui étaient de 650.000 tonnes. La Sofitex avance des explications d’ordre météorologique. Ces résultats sont la conséquence d’une pluviométrie désastreuse et une invasion des insectes. D’autres rasions peuvent être avancées néanmoins.
Ainsi certains experts du secteur rappellent qu’avec une production destinée à 97% à l’exportation, la filière est dépendante, voire trop dépendante de l’évolution du prix mondial. Aimé Bationo, journaliste burkinabé, souligne pour sa part que « D’autres contraintes sont liées au faible taux d’alphabétisation des producteurs, aux prix élevés des intrants, à la mauvaise pluviométrie, à l’enclavement des zones de production (état de défectuosité et insuffisance de pistes rurales…) engendrant des coûts de transport élevés, à l’insuffisance des infrastructures villageoises (magasins, silos, centre de formation, etc.)… ». Il faudrait pour maintenir une production constante et à la hauteur des ambitions du pays investir dans le développement de la filière. Aussi selon Aimé Bationo il faudrait investir dans des infrastructures rurales, dans l’appui en équipement. L’amélioration de la productivité et de la qualité de la fibre, la recherche et l’innovation technique permettrait d’améliorer la rentabilité et la compétitivité de la filière. Les facteurs explicatifs de la contreperformance de cette année sont donc de natures diverses.
Le coton, deuxième produit d’exportation du Burkina Faso fait vivre plus de 3,5 millions de paysans et houe donc un rôle majeur dans la vie socio-économique du pays. Ce secteur économique déployé et renforcé serait un facteur stabilisant pour les jeunes burkinabés tentés d’émigrer vers d’autres pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou l’Europe.
Source : La Tribune Afrique
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