La production du premier producteur mondial de cacao s’annonce excellente. Les prévisions de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoit une production deux millions de tonnes de fèves sur la campagne actuelle. Une bonne nouvelle certes mais qui aura cependant des incidences sur les cours mondiaux.
En Côte d’Ivoire, la filière du cacao participe à hauteur de plus de 20% du PIB et représente près de 50% des recettes à l’exportation. Et la saison est bonne. Elle attendrait «2,01 millions de tonnes» contre 1,7 million durant la saison précédente.
L’ICCO ayant revu à la hausse les prévisions, annonce une production mondiale record de 4,7 millions de tonnes en hausse de 18,1% par rapport à la campagne 2015-2016 qui montait à 3,981 millions de tonnes. En 2016-2017, la production africaine ambitionne 3,565 millions de tonnes contre 2,918 millions de tonnes en 2015-2016, soit une progression de 647 000 tonnes. Les chiffres sont donc excellents, les perspectives aussi, quoique.
Les cours internationaux de cacao vont être impacté de manière négative. L’agence En 2016, la production de la Côte d’Ivoire avait déjà eu un impact négatif sur les cours du cacao dans le monde. Les experts de la filière table sur une baisse qui devrait se poursuivre sur le moyen terme, voire un long terme.
Le gouvernement ivoirien a dû baisser de 35% le prix d’achat aux producteurs et réduire de 9% le budget de l’État alors même que le cacao , gros contributeur du PIB ivoirien, et secteur économique essentiel au pays fait vivre plus de six millions de personnes et représente près de 50% des recettes d’exportation du pays et font vivre plus de six millions d’Ivoiriens. La Côte d’Ivoire a revu la stratégie de la filière afin de moins être tributaire de la volatilité des cours internationaux. L’objectif est de pallier les problèmes causés par la faible transformation des matières premières. Ainsi le gouvernement ivoirien entend que à horizon 2020, 50% de fèves récoltées soient broyées sur place contre le tiers de la production annuelle à l’heure actuelle.
Ainsi deux usines de transformation de cacao et de production de chocolat ont été inaugurées dans le sud-ouest du pays, en partenariat avec le groupe de Singapour Olam et à Abidjan avec le chocolatier français Cemoi.
Par ailleurs, les instances internationales se mobilisent à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD) qui va apporter son aide aux producteurs africains de cacao et qui va tenter de contribuer à réduire la volatilité des cours internationaux Par exemple, la BAD a accepté d’accompagner les pays dans la mise en place d’un fonds de stabilisation et un organisme de réglementation des marchés du cacao qui permettront de gérer la production.
La BAD a également accepté de collaborer avec la Côte d’Ivoire et le Ghana afin de mettre en place un fonds d’industrialisation. Ce fonds fa pour objectif de faciliter le développement des marchés régionaux pour les produits dérivés et le traitement d’autres produits à l’échelon national.
Source : La Tribune Afrique
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