Alors que les blessures liées à la dictature de Yahya Jammeh demeurent dans toutes les têtes en Gambie, la Tabaski qui arrive à grands pas marque un nouveau vent de liberté sur le pays.
A commencer par l’aspect calendaire puisque « sous Jammeh, les Gambiens avaient pour directive de prier le même jour que les croyants saoudiens, pour être en conformité avec La Mecque », souligne RFI.
Cette mesure avait pour conséquence d’irriter fortement certains imams qui ne souhaitaient pas prier avant de voir la lune apparaître dans le ciel national. Ces derniers s’exposaient alors à de lourdes sanctions.
Le média se fait ainsi écho du « traitement de faveur » subi par Muhideen Hydara, chef religieux de sa communauté soufie dans un village de la région de Foni. Après quatre jours de détention, l’intéressé était sorti libre mais très marqué :
« Le président avait demandé à tout le pays de prier le lundi. Mais moi, j’ai prié le mardi. Et c’est à cause de cela qu’ils m’ont arrêté ! J’avais fait le choix de prier le mardi, car au fond de moi, je savais que c’était le bon jour pour prier », raconte-t-il. Avant de se féliciter du départ de l’oppresseur :
« Aujourd’hui, Personne n’est assez fou pour nous arrêter, moi et mon père. On est libre de faire ce que l’on veut sans peur. On est libre de choisir le jour de prière. C’est notre religion, on ne suit ni le gouvernement, ni personne. On ne suit que le prophète Mohammed et Dieu. »
Source : RFI
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